Lomé (© 2020 Afriquinfos)-Selon la décision rendue par la Cour constitutionnelle publiée vendredi, parmi les candidats en lice pour ce prochain scrutin figurent Jean-Pierre Fabre, chef de file historique de l’opposition et président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), et l’ancien Premier ministre et président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD), Kodjo Agbéyomé.
Le 8 janvier, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) avait enregistré, les dossiers de dix personnalités. La Cour constitutionnelle a rejeté les dossiers de deux candidats, pour « insuffisance du nombre de signatures d’électeurs » en leur faveur.
Le troisième (indépendant) avait entre-temps, décidé de retirer sa candidature.
La campagne électorale pour cette présidentielle doit démarrer le 6 février et prendre fin le 20 février. Environ 10.000 gendarmes et policiers membres d’une « Force sécurité élection présidentielle » (FOSEP) seront déployés à travers le pays en vue de sécuriser le scrutin, selon les autorités.
Au pouvoir depuis 2005, Faure Gnassingbé s’apprète donc à briguer un quatrième mandat. Il succéde ainsi à son père Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans.
Il a été réélu en 2010 et en 2015 au terme de scrutins contestés. Le pays a traversé une grave crise politique en 2017 et 2018, marquée par des manifestations gigantesques lourdement réprimées, pour réclamer la limitation des mandats présidentiels et le départ du chef de l’Etat.Mais le pouvoir n’a pas cédé et en mai 2019, les députés ont voté une révision constitutionnelle qui permet non seulement au président Gnassingbé de se représenter en 2020 et 2025, mais aussi de bénéficier d’une immunité à vie « pour les actes posés pendant les mandats présidentiels ».
Xavier Gilles CARDOZZO