Togo/1ère législature de la Vè République: L’ANC compte camper sur le boycott du Parlement !

Afriquinfos Editeur
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Lomé (© 2024 Afriquinfos)- Au moyen d’une sortie médiatique de l’un de ses principaux responsables, l’ANC (Alliance nationale pour le changement, parti de l’ex-chef de file de l’Opposition togolaise) a annoncé ce 22 mai 2024 son prochain boycott de l’ensemble des activités du 1er Parlement de la Vè législature.

Ce 21 mai 2024, à la faveur de l’ouverture de la session de droit du nouveau Parlement togolais, l’ANC et les FDR (Forces démocratiques pour le renouveau) qui disposent chacun d’un député ont boycotté la séance inaugurale. Côté ANC, cette absence a été motivée ce 22 mai. Edem Atantsi (vice-Secrétaire général en charge des questions politiques et électorales) a confirmé le «boycott de la nouvelle législature par l’ANC pour éviter de rentrer dans les rangs comme les autres partis de l’Opposition (…) L’Etat a encouragé le gangstérisme électoral, la fraude à haute dose durant les élections couplées du 29 avril 2024. Nous avons protesté en vain», a vigoureusement dénoncé Edem Atantsi.

L’ANC était censée être représenté au Parlement par son leader et président national, J-P Fabre.

Un boycott, un choix assumé

«Il ne s’agit pas d’aller s’exposer au Parlement sans tirer aucun parti de la législature. Nous avons vécu plusieurs tourments. On planifie la disparition politique de l’ANC sur l’échiquier politique togolais en faisant rentrer par la force notre parti dans les rangs (…) Cela a débuté avec le score électoral de février 2020 (élection présidentielle) qu’on nous a donné», a protesté dans le même sens ce responsable politique de l’ANC. Les résultats définitifs des législatives du 29 avril 2024 créditent UNIR (parti au pouvoir) de 108 députés sur les 113 sièges que compte le nouveau Parlement. Des résultats rejetés par l’Opposition qui continue de dénoncer tout un arsenal de «fraudes grotesques, huilées, et généralisées».

Formation politique formée essentiellement de transfuges de l’UFC (Union des forces de changement, bâti en 1992), l’ANC de J-P Fabre a vu le jour le 10 octobre 2010 à Lomé, après de virulentes divergences entre deux tendances du parti de Gil Olympio.

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