Tchad/Saleh Younous, directeur de la DDS dément la charge de la torture retenue contre lui

Afriquinfos Editeur
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Saleh Younous fut le tout premier directeur de la DDS de 1983 à 1987 sous l’autorité de Hissien Habré qui a dirigé le pays1982 à 1990. Il est rentré, ce mercredi 19 novembre  pour s’expliquer devant la cour.

Dès l’ouverture de la séance, les questions fusent. « Comment se fait-il que vous, agent de poste, vous vous retrouvez à la tête d’un service de renseignement? Comment fonctionnait la DDS ? Avez-vous assisté à des séances de torture ? Avez-vous ordonné qu’on enterre des morts?

« Nous étions sous un régime totalitaire. On ne pouvait pas dire non à la nomination du chef de lEtat. A la tête de ce service, nous avons combattu la Libye qui occupait une partie du territoire tchadien. Nous avions l’appui des Français, des Américains, des Zairois, du Mossad. J’étais assisté, en permanence, par un agent de la CIA qui me conseillait. C’est ainsi que nous avons pu bouter Khadafi hors du Tchad. Sans cela, nous  ne serions peut-être pas ici aujourd’hui », a lancé l’accusé  à la Cour.

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«Et les Tchadiens qui étaient tués ? », lui demande-ton. «C’était, soit des alliés de la Libye, soit des rebelles. Je recevais des ordres de Hissène Habré que je transmettais. Personnellement, je n’ai ni torturé, ni tué. Je n’ai jamais vu de cadavre », répond l’accusé qui affirme avoir demandé à quitter ce service. «C’est d’ailleurs pour laxisme que j’ai été viré en mai 1987 », ajoute Saleh Younous pour la première partie de la confrontation.

Ce jeudi, l’accusé sera à nouveau face au tribunal et à la partie civile pour la suite de l’instruction.

L. AGBENOU