Tchad: trois soldats tchadiens et une civile tués dans une attaque de Boko Haram

Afriquinfos
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Trois soldats tchadiens et une civile ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi dans une attaque attribuée au groupe jihadiste Boko Haram sur l’île tchadienne de Choua, dans le lac Tchad, selon l’armée.

« Les éléments de Boko Haram ont attaqué notre position à 02H00 du matin (01H00 GMT) sur l’île de Choua, tuant trois de nos militaires et une femme civile. Nous avons neutralisé 21 éléments de Boko Haram », a déclaré à l’AFP le général Taher Erda, chef d’état-major des armées tchadiennes. 

« Nos forces sont en train de ratisser la zone à la recherches des éléments de Boko Haram qui ont réussi à fuir », a précisé le général.

Depuis plusieurs mois, les attaques jihadistes se sont intensifiées autour du lac Tchad, une vaste étendue d’eau truffée d’îlots et de marécages partagée par le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Nigeria.

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C’est au Nigeria qu’est née l’insurrection de Boko Haram en 2009, avant de se propager dans les pays voisins. La faction de Boko Haram affilié au groupe de l’Etat islamique, ISWAP, est particulièrement active dans cette zone.

Depuis 2015, les pays de la région luttent contre Boko Haram et ISWAP au sein de la Force multinationale mixte (FMM), une coalition régionale engagée autour du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés d’habitants.

Début janvier, l’ensemble des 1.200 Tchadiens de la FMM déployés depuis des mois au Nigeria sont rentrés au Tchad pour être redéployés sur les pourtours du lac, côté Tchad, du fait de la multiplication des attaques.

Lundi, six soldats tchadiens ont été tués dans une embuscade sur l’île de Tetewa, toujours au lac Tchad. Une semaine auparavant, une kamikaze avait actionné sa ceinture d’explosifs dans un village de cette province, provoquant la mort de 9 civils. 

La recrudescence des attaques ces derniers mois a provoqué une dégradation de la situation humanitaire, augmentant considérablement le nombre de déplacés dans cette région déjà considérée comme une des plus pauvres du monde et en proie depuis des années à des groupes criminels. 

© Agence France-Presse