Les sud-africains n’ont pas fini de payer la Coupe du Monde 2010

Afriquinfos Editeur
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Le bilan de la Coupe du Monde 2010 est mitigé car l'administration sud-africaine doit aujourd'hui débourser 7,5 millions d’euros annuels pour l'entretien des stades. L'Afrique du Sud avait investi 40.000 millions de rands (soit 4.064 millions d’euros), dont la moitié pour construire et aménaher 10 stades de football, le reste ayant été consacré à la modernisation des aéroports et des routes et au renforcement de la sécurité.

Un an après, les sud-africains ont de quoi se demander si avoir été les premiers dans le continent à organiser une Coupe du Monde de football a vraiment été rentable. Surtout lorsque l'on considère que le cricket et le rugby sont leurs disciplines préférées. 

Le 11 Juin 2010, le stade Soccer City de Johannesburg a été illuminé pour la première fois lors de l’inauguration du mondial. Une fois la finale jouée, et  la victoire obtenue par l'équipe nationale espagnole, face aux Oranges hollandais, Soccer City est resté le seul stade économiquement rentable.

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L’entreprise chargée de sa direction, Stadium Management South Africa, y organise des concerts, des compétitions sportives, des évènements religieux et des visites touristiques. Mais les autres stades n’ont pas subi le même sort.

Le Green Point du Cap cherche un nouveau gestionnaire pour s'occuper de ses installations après que le précédent abandonne à cause "d'erreurs de calcul dans ses ressrouces et dépenses". D'après l'hebdomadaire sud-africain "Mail and Guardian", son entretien coûte 4,6 millions d’euros par an aux contribuables, tandis que celui de Polokwane suppose un coût de 116.000 euros et celui de Mpumalanga 170.000 euros.

L’agence de presse EFE a interrogé Gillian Saunders, Directrice de l’entreprise Grant Thornton qui a conseillé le gouvernement sud-africain lors de l’organisation du championnat. D'après elle, les stades des petites villes ne seront sûrement jamais rentables. Toutefois, Saunders signale que tous les pays conservent des infrastructures qui ne sont pas rentables, mais qui apportent d’autres bénéfices aux citoyens. C'est le cas ici avec le sentiment de cohésion et de fierté nationale, sans compter le tourisme.

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