La sélection camerounaise en route pour la Coupe du monde junior en Colombie

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"Le programme de cette phase tourne autour de trois matches amicaux dont le premier contre le Guatemala, également qualifié pour cette coupe du monde. Le deuxième match amical sera contre le Venezuela. Et nous aurons comme troisième adversaire en match de préparation, un club de première division d'élite du Venezuela", a déclaré l'entraîneur Martin Ndtoungou Mpilé, dans un entretien avec Xinhua.

L'entraîneur principal et son adjoint Engelbert Mbarga ont déjà une idée des 21 joueurs qui seront retenus pour la Colombie. Ils ont défini les profils à la suite d'une évaluation individuelle et collective au lendemain de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) juniors du 17 avril au 1er mai en Afrique du Sud.

"Certains joueurs n'ont pas été à la hauteur des attentes. On va donc procéder à leur remplacement pour la Coupe du monde. Une bonne partie de l'équipe reste en place, ainsi que le dispositif tactique. On ne va pas chambouler tout ce qui a été fait. On va remplacer ce qui a été moins bon et conserver le reste", précise le coach.

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Tout n'est pas aussi simple que l'encadrement technique veut le faire croire. Beaucoup de difficultés perturbent la préparation. De nombreux professionnels n'ont pas été libérés par leurs clubs. C'est le cas de Joël Matip de Schalke 04 en Allemagne, Vincent Aboubakar de Valenciennes en ligue 1 française et de Jacques Zoua, sociétaire du Fc Bâle en Suisse.

"Les convocations ont été envoyées. En retour, Schalke 04 et Valenciennes ont écrit à la Fédération camerounaise de football pour marquer leur refus. Le nouveau coach de Valenciennes veut avoir une idée précise des effectifs qu'il a sous la main. Il a donc indiqué qu'il n'était pas disposé à laisser partir un joueur pour un mois et demi à la coupe du monde", a expliqué le chef du département de la communication de la FECAFOOT, Junior Binyam.

Pour le cas de l'attaquant Jacques Zoua, un petit espoir demeure. Car, "le coach est en pourparlers avec la direction du Fc Bâle. Les deux parties étudient la possibilité de le libérer directement pour la compétition. Dans ce cas, il ne prendra pas part au stage", a laissé entendre Binyam.

Aucune contrainte n'est faite aux clubs par la Fédération internationale de football association (FIFA) pour mettre les joueurs sollicités à la disposition de leurs pays. A partir de ce moment, le Cameroun ne peut que se plier à la décision prise et qui l'empêche d'avoir tous ses meilleurs joueurs.

Des problèmes d'effectifs qui n'empêchent pas les Lions indomptables juniors de viser gros dans une poule constituée du Portugal, champion du monde junior en 1989 et 1991, de l'Uruguay et de la Nouvelle Zélande.

"Le Cameroun ne va pas à la Coupe du monde pour sortir au premier tour, encore moins aux 1/8 de finale. Nous visons une très bonne place. Pour satisfaire le public camerounais, il faut atteindre les quarts, sinon les demi-finales. Et lorsqu'on se trouve déjà à ce niveau-là, tout devient possible, avec les matches à élimination directe", affirme l'entraîneur Ndtoungou Mpilé.

"Le plus difficile, c'est de sortir de la poule. Il faut donc que la préparation soit à la hauteur de nos ambitions", souhaite-t-il.

Si le Cameroun s'est distingué au plus haut niveau (senior), avec le record de participations (6) à la Coupe du monde de la FIFA pour une sélection africaine et quatre Coupes d'Afrique des nations remportées (1984, 1988, 2000 et 2002), les juniors n'ont pas connu le même bonheur.

Malgré cinq finales disputées (1981, 1993, 1995, 2009 et 2011), les Lions juniors n'ont remporté qu'un titre africain en 1995. Et, contrairement au Ghana et au Nigeria, le Cameroun n'a jamais atteint le dernier carré d'une phase finale de Coupe du monde U-20. En 5 participations, sa meilleure performance reste une place en quart de finale en 1995 au Qatar.