"Malgré les engagements de son excellence le président de la république de Guinée équatoriale pour m'aider et me soutenir dans ma mission auprès de Nzalang National, encore une fois une personne représentant l'Etat se permet de de ne pas respecter les clauses de mon contrat", explique Henri Michel dans sa lettre de démission remise à la fédération nationale de football (Feguifoot).
Contractée en décembre 2010, le Français avait la mission de sélectionner les joueurs qui forment l'effectif de la sélection nationale de football pour jouer la CAN 2012 que la Guinée équatoriale et le Gabon organisent du 21 janvier au 12 février prochain.
Faisant état de la convocation de certains joueurs par le ministre des sports Francisco Pascual Eyegue Obama Asue, le Français rappelle dans sa lettre de démission que, dans le contrat, le sélectionneur n'acceptera les instructions d'une troisième personne outre la Fédération.
A moins 30 jours pour le début de La CAN, le ministre équatoguinéen des sports affirme "qu'il n'y a pas eu d'ingérence et qu'il n y a pas de crise," ajoutant qu'il avait pris ses responsabilités politiques en intervenant parfois dans les affaires de la sélection de football car "le football c'est d'abord une affaire de l'Etat".
Accusant le Français de "sabotage" et de "quelque chose préparée", le ministre conclut que "Henri Michel n'a plus un futur sportif".
Henri Michel avait déjà déposé sa démission évoquant les mêmes raisons le mois dernier. Suite à un entretien avec le président équatoguinéen, la démission n'avait pas été effective.
Un groupe de techniciens nationaux va continuer de travailler avec l'équipe en attendant de trouver un autre sélectionneur durant la CAN.
La Guinée équatoriale qui va jouer pour la première fois la CAN dans son histoire est logée dans le groupe A avec la Libye, la Zambie et le Sénégal. Elle va jouer le match d'ouverture le 21 janvier contre la Libye à Bata, capitale économique du pays.
