Election du président du comité national paralympique

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"Un travail de fond a été fait pour adopter nos textes de base. La mouture finale tient compte des spécificités des quatre fédérations de Sport pour personnes handicapées. Après quoi l'élection s' est déroulée dans un esprit de concertation", s'est réjouit Jean-Jacques Ndoudoumou, face à la presse.

"Notre principale mission va désormais consister à travailler pour le rayonnement et l'épanouissement des athlètes handicapés. Le ministre des Sports nous a demandé d'être à la hauteur des attentes. Nous avons pour cela formé un bureau composé de cadres hautement qualifiés", a -t-il ajouté.

Sur les 87 votants, la liste conduite par Jean-Jacques Ndoudoumou a récolté 84 voix favorables, contre trois bulletins nuls. D'autres candidatures n'ont pas été enregistrées.

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Le président élu du nouveau CNPC est un cadre de l'administration camerounaise. Il est le directeur général de l' Agence de régulation des marchés publics (ARMP), président de l'antenne du Cameroun de l'Association mondiale pour la défense des intérêts et la solidarité des albinos (ASMODISA) et chef traditionnel de 3e degré au Sud Cameroun…

Selon Jean-Jacques Ndoudoumou, "il faut savoir décentraliser les pouvoirs, pour assurer un problème de coordination. C'est est un problème d'organisation".

Au-delà de la présidence, d'autres membres du bureau directeur du CNPC ont été élus. Il s'agit du 1er vice-président Ebot Ntui, ancien ministre chargé de missions à la Présidence de la République, de quatre vices présidents, d' un secrétaire général et son adjoint, d' un chef de département financier et de deux commissaires aux comptes…

"Nous pouvons maintenant dire que le Cameroun est doté de toutes les instances reconnues par le mouvement paralympique international. L' essentiel a été fait. Il faut maintenant se mettre au travail. Le gouvernement va appuyer les quatre fédérations de sport pour handicapés créées sous son impulsion et le comité national paralympique du Cameroun", a déclaré à la clôture des travaux, le ministre des Sports et de l'éducation physique (MINSEP), Michel Zoah.

Le bureau exécutif du CNPC va se réunir dans les prochains jours, pour élaborer un projet de budget et un planning d'activités qui seront soumis à l'attention du MINSEP, qui va ensuite se charger de saisir les ministres des Finances et des Affaires foncières pour le déblocage des financements et la construction d' un siège qui font pour le moment défaut au comité national paralympique.

En attendant, Jean-Jacques Ndoudoumou se tourne déjà vers le comité paralympique international (IPC) pour demander la réhabilitation du Cameroun, exclu en 2002 pour arriérés de cotisation. Et surtout, l' IPC exigeait la création d' un comité paralympique qui serait son interlocuteur au Cameroun.

Les membres élus du bureau directeur du CNPC pensent à la participation de 8 athlètes handicapés camerounais aux 10e Jeux africains qui se dérouleront du 3 au 18 septembre à Maputo. Ils seront alignés aux courses de vitesse (100m et 200m) et au saut en longueur…

"Les médailles vont revenir au Cameroun grâce aux athlètes handicapés. Nous sommes décidés à le faire", a indiqué Jean-Jacques Ndoudoumou.

Le processus vers la création du CNPC a été amorcé en mars avec l'éclatement de l'ex-Fédération camerounaise de sports pour personnes handicapées. Il s' agit de la Fédération camerounaise de sports pour déficients visuels, la Fédération camerounaise de sports pour déficients intellectuels, la Fédération camerounaise de sports pour déficients physiques et la Fédération camerounaise de sports pour sourds. Le 21 août, les statuts et règlements généraux du CNPC ont été adoptés.

Le CNPC permet aux athlètes handicapés d'atteindre l'excellence sportive. Il représente le sport pour personnes handicapées à l'étranger, assure les liaisons avec les instances internationales, parmi lesquelles la Confédération africaine des sports pour personnes handicapées et les autres comités nationaux paralympiques.

D'autres missions lui sont assignées, notamment le développement, le contrôle et la réglementation du mouvement paralympique. De manière générale, son but consiste à promouvoir, au sein du mouvement paralympique national, les valeurs de fair- play, d'éthique olympique et de non violence