Drame immense du football zambien au large du Gabon, voici trente années déjà !!

Afriquinfos Editeur
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Lusaka (© 2023 Afriquinfos)- C’est l’un des drames les plus retentissants de l’histoire du football mondial. Le crash en 1993 d’un avion transportant l’équipe de football de la Zambie et qui a vu dix-huit de ses membres périr aux larges des côtes gabonaises. Trente ans plus tard, le souvenir est encore vivace pour les familles. Notamment le miraculé Kalusha Bwalya, seul joueur à n’avoir pas été du voyage.

Le 27 avril 1993 restera à jamais l’une des pages noires de l’histoire du football africain.. Rassemblés en vue d’un match éliminatoire de Coupe d’Afrique au Sénégal, tous les passagers, joueurs de l’équipe nationale et leur staff, perdent la vie. Parmi les victimes pas moins de 18 joueurs d’une génération dorée des Chipolopolo. Ils étaient à bord d’un petit avion de la « Zambian Air Force », un DHC-Buffalo, qui on l’apprendra plus tard, ne devait même pas prendre son envol.

C’est une équipe prometteuse avec des joueurs de grands talents qui venait de sombrer dans les eaux gabonaises. Huit des dix-huit victimes ont décroché la 3e place à la CAN 1990 et onze ont disputé les quarts de finale de l’édition 1992. Enfin, six d’entre eux avaient humilié l’Italie (4-0) lors des Jeux olympiques 1988.

Seul rescapé ou plutôt seul miraculé puisqu’il n’était pas du vol car retenu par son club, le PSV Eindhoven, Kalusha Bwalya, l’attaquant vedette des Chipolopolo. Depuis chaque 27 avril est un déchirement pour celui qui sera ensuite, sélectionneur de la sélection puis président de la Fédération: « Il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à ma famille que j’ai perdue au large du Gabon, en 1993. J’ai toujours le cœur brisé. Une équipe qui aurait pu aller si loin ».

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Pour les familles des victimes, la douleur reste doublée d’incompréhension, même 30 ans plus tard. Une enquête gabonaise révèlera en effet que des problèmes mécaniques ont été détectés dès le premier arrêt de l’avion militaire au Congo. Le moteur gauche aurait ensuite pris feu puis se serait interrompu, au large des côtes gabonaises. Dans la panique, le pilote, fatigué par un précédent trajet à Maurice (en éliminatoires de la CAN 1994) et induit en erreur par un signal lumineux, aurait coupé le moteur droit au lieu du gauche, favorisant ainsi le crash.

En 2012, sûrement poussés par les esprits de leurs défunts aînés, c’est en terre gabonaise que les Chipolopolo remporteront la première CAN de leur histoire! Une performance qui n’effacera jamais la triste disparition de leurs glorieux devanciers.

Boniface T.