Yaoundé (© 2023 Afriquinfos)- Les travailleurs du Cameroun entendent protester contre l’augmentation unilatérale du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) par le Gouvernement. A l’appel de leurs confédérations syndicales, ils entament une série de grève ce mercredi 15 février et qui va durer un mois.
Le 31 janvier dernier, le SMIG camerounais connaissait une hausse, passant de 36 270 FCFA à 41 875 FCFA. Cette décision a été froidement accueillie par les syndicats des travailleurs qui souhaitent une augmentation plus substantielle de l’ordre de 60 000 FCFA.
En effet, alors que le gouvernement soutient avoir reçu l’approbation des partenaires sociaux dans le cadre de la Commission nationale consultative du travail (CNCT), ces derniers réfutent cette version. ‘’ Les représentants syndicaux n’ont à aucun moment approuvé ce montant du Smig, de surcroit à deux vitesses, tel qu’évoqué dans le communiqué du Mintss’’, soutiennent les confédérations syndicales regroupées au sein du Cameroon Workers Forum (Cawof).
Les syndicats dénoncent en outre les manœuvres orchestrées par le gouvernement pour différencier les travailleurs camerounais : ‘’ En faisant état d’un Smig pour les agents de l’État relevant du Code du travail, et d’un autre formulé pour le secteur privé, tous pourtant régis par le même Code du travail », il s’agit d’une violation des dispositions de l’article 62 du Code du travail.
Pour se faire entendre et faire fléchir le gouvernement, la CAWOF lance une grève d’un mois qui consistera en ’’un arrêt systématique du travail tous les lundis dans la Fonction publique et dans les entreprises privées, tous secteurs confondus’’.
S.B.
