Paris (© 2023 Afriquinfos)- Marlène Schiappa fait la ‘’Une’’ du magazine Playboy ce 6 avril et essuie des critiques. Dans une interview, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire évoque «essentiellement la liberté des femmes mais aussi le féminisme, la politique et la littérature». Mais ses propos ne laisseront pas indifférent. Ils suscitent d’ailleurs indignations, étranglements dans les coulisses du pouvoir.
Mme Schiappa a accepté de poser pour le magazine « Play-boy » de ce jeudi. Dans la revue masculine connue pour ses photos de charme et contenus érotiques des années 1970-1980 qui se veut aujourd’hui plus élégante et intello, la ministre y pose de façon sexy et enroulée dans un drapeau français. Pour ménager son effet, le magazine n’a fait circuler qu’une partie de sa couverture le 31 mars. «Elle est habillée et porte une robe longue blanche. C’est le cas de toutes les photos», assure le cabinet de la ministre.
Dans l’interview de douze pages, portant sur ‘’la liberté des femmes mais aussi le féminisme’’, la secrétaire d’Etat parle des violences faites aux femmes et intrafamiliales, économie solidaire, écologie, réchauffement climatique. ‘’Marlène Schiappa est la seule ministre capable d’aller répondre aux questions d’un magazine comme Playboy, c’est d’ailleurs la première femme politique à en faire la couverture’’, vante son entourage.
Jean-Christophe Florentin, le directeur de publication, n’a pas souhaité faire de commentaire autour du sujet. Mais la revue a sollicité la secrétaire d’État jugeant qu’elle incarne l’action féministe en France. Un formidable coup de pub pour ce journal quelque peu tombé en désuétude. Quant aux équipes de la secrétaire d’État, elles assument «de parler à tout le monde et d’avoir une communication disruptive».
En revanche, ce coup de communication, n’a pas été bien accueilli au sein du gouvernement d’Élisabeth Borne. «Peu importe la tenue, c’est lunaire. Ce n’est pas possible !», s’indigne un conseiller ministériel. Depuis la fameuse interview dans Playboy, Marlène Schiappa a essuyé de nombreuses critiques, notamment de plusieurs personnalités du monde politique. « Je suis sans voix, elle est en roue libre« , s’était offusqué un ministre.
De son côté, la femme politique de 40 ans s’est défendue en publiant un message très clair sur Twitter. « Défendre le droit des femmes à disposer de leurs corps, c’est partout et tout le temps« , a-t-elle écrit sur le célèbre réseau social, ce mardi 4 avril. Et de conclure : « En France, les femmes sont libres. N’en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites. »
V. A.
