Le HCR s’efforce à mettre un terme à trois situations de réfugiés africains

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Selon le porte-parole du HCR Adrian Edwards, parmi les solutions, l'accélération du rapatriement volontaire menée conjointement avec des programmes d'assistance sera mise en œuvre pour aider d'anciens réfugiés à la réintégration, ou à obtenir un nouveau statut juridique qui leur permettrait de continuer à résider dans leur pays d'asile.

Après des décennies passées en exil, de nombreux réfugiés angolais, libériens et rwandais ont établi des liens solides avec leurs communautés hôtes, y compris par le mariage.

Le HCR espère que les pays d'asile convertiront le statut de réfugié en permis de résidence pour ces personnes, et à plus long terme vers la citoyenneté lorsque la législation nationale le permet. En Afrique de l'Ouest, par exemple, les Libériens peuvent obtenir des permis de travail et de résidence, leur permettant ainsi de rester dans leur pays d'asile en tant que citoyens de la CEDEAO (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest). Le HCR recommande que les Etats continuent à mettre en œuvre tous les aspects des stratégies globales menant à la cessation du statut de réfugié au 30 juin 2012 pour les Angolais et les Libériens, ainsi qu'au 30 juin 2013 pour les Rwandais. En Angola, un conflit long de 40 ans ayant forcé des millions d'Angolais à s'exiler s'est finalement conclu par un accord de paix durable en 2002. Alors que la majorité des réfugiés angolais sont depuis retournés dans leur pays d'origine, plus de 131 000 personnes sont toujours exilées, principalement en République démocratique du Congo et en Zambie. Près de la moitié d'entre elles ont fait part de leur souhait de rentrer en Angola.

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Au Libéria, les guerres civiles ont commencé en 1989 et se sont finies en 2003, avec la signature de l'Accord de paix global et la destitution du président Charles Taylor. Ces conflits ont causé la mort de 200 000 Libériens et en ont déplacé des centaines de milliers d'autres. Alors que la majorité des réfugiés libériens sont rentrés dans leur pays d'origine, quelque 63.000 d'entre eux sont toujours exilés, principalement en Côte d'Ivoire.

Au Rwanda, la paix et la stabilité ont été largement restaurées depuis 1999. La vaste majorité des réfugiés rwandais ont fui le génocide de 1994 et ses conséquences, y compris des affrontements armés dans le nord-ouest du Rwanda en 1997 et 1998. C'était alors la dernière fois que la violence généralisée a déchiré le pays. Ces dernières années, la majorité des réfugiés rwandais sont rentrés au Rwanda mais près de 100.000 personnes sont toujours exilées dans environ 40 pays, principalement en Afrique. Le HCR souligne l'importance de mettre fin aux situations de réfugiés prolongées pour que les réfugiés puissent reprendre une vie normale. Il revient à la communauté internationale de s'employer à mettre un terme adéquat aux situations de réfugiés prolongées. Porter assistance à ces réfugiés pour leur trouver des solutions aidera également à prévenir des mouvements de migration mixte plus importants.