Rapport FAO/Insécurité alimentaire: le nombre des affamés en recul dans le monde

ecapital
4 Min de Lecture

Le rapport titré «L’Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde» fait savoir que dans les zones où sévit la faim,  la prévalence de la sous-alimentation est passée de 23,3% à12,9% en 25 ans.  Il y a de quoi pousser José Graziano da Silva, le Directeur général de la FAO à l’optimisme. «La quasi-réalisation des cibles de  l’OMD relatives à la faim nous montre que nous sommes tout à fait en mesure d’éliminer la faim de notre vivant. Nous devons être la génération Faim Zéro. Ce but devrait être incorporé dans toutes les interventions de politiques et au cœur même du nouvel agenda de développement durable qui sera mis en place cette année», a-t-il déclaré.

 De son côté, Kanayo Nwanze président du FIDA renchérit: « Si nous aspirons réellement à créer un monde exempt de pauvreté et de faim, notre priorité doit être d'investir dans les zones rurales des pays en développement où vivent la plupart des populations les plus pauvres et les plus affamées de la planète».

Et d’ajouter: «Il nous faut œuvrer pour générer une transformation au sein de nos communautés rurales afin qu'elles offrent des emplois décents, des conditions de vie décentes et des opportunités décentes. Nous devons investir dans les zones rurales pour la croissance équilibrée de nos nations de sorte que les trois milliards d'habitants peuplant ces zones puissent réaliser leur potentiel».

- Advertisement -

 Même s’il est trop tôt pour crier victoire, il faut relever que le contexte actuel difficile ne présageait pas une telle progression en matière de lutte contre la faim. Le rapport SOFI fait constater que les crises ont jalonné certains continents ces trente dernières années notamment, catastrophes naturels, conflits, changements climatiques etc. Malgré cela, des pays qui font face à des crises aiguës de pauvreté ont relativement sorti la tête.

 En Asie, la sous alimentation est passée de 23,9% à 15,7%. Des Amériques et des Caraïbes le rapport a établi des améliorations du niveau de vie des populations. En Afrique subsaharienne, où il y a un fort taux de la prévalence de sous-alimentation, les pays qui ont mis en place les programmes agricoles s’en sortent pas mal avec les OMD.

 Selon SOFI, 150 millions de personnes sont épargnés des pièges de la pauvreté extrême grâce à la protection sociale. Cependant,  plus des 2/3 des pauvres de la planète ne bénéficient pas toujours pas d’accès à une forme régulière et prévisible de soutien social.

«Les hommes, les femmes et les enfants ont besoin d'une alimentation nutritive tous les jours pour avoir une chance d'accéder à un avenir libre et prospère. Des esprits sains dans des corps sains sont essentiels pour la croissance aussi bien individuelle qu'économique, et cette croissance doit être inclusive afin que la faim dans le monde ne soit plus qu'un mauvais souvenir», a préconisé Mme Ertharin Cousin, la Directrice exécutive du PAM.

 Anani  GALLEY