Mid-terms 2022 aux USA: L’Etat de la Géorgie pourrait encore jouer à l’arbitre

Afriquinfos Editeur
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Géorgie (© 2022 Afriquinfos)-Alors que se jouent les élections de mi-mandat ce mardi 8 novembre 2022,  fondamentales pour la politique intérieure des États-Unis, un État est particulièrement scruté, il s’agit de la Géorgie.

Les Américains votent aujourd’hui pour les midterms afin de renouveler l’ensemble des sièges de la Chambre des représentants, plus d’un tiers du Sénat et une trentaine de postes de gouverneurs. Plusieurs États sont sous le feu des projecteurs et parmi eux la Géorgie.

Après avoir captivé le monde en 2020 et offert à Joe Biden la victoire face à Donald Trump à 12 000 voix près, la Géorgie se trouve à nouveau au cœur de toutes les convoitises. C’est aussi cet État qui avait permis aux Démocrates d’arracher une courte majorité au sénat. Cette fois-ci encore, la bataille est très serrée notamment pour la sénatoriale. Dans cet État américain frontalier de la Floride, deux duels extrêmement serrés, alimentés par des dizaines de millions de dollars, captivent l’Amérique.

Une ancienne star du football américain, le républicain Herschel Walker, cherche à s’emparer du siège au Sénat qu’occupe un pasteur démocrate, Raphael Warnock. Ce dernier est le premier sénateur noir jamais élu en Géorgie, État encore marqué par les plaies de la ségrégation. La campagne du candidat afro-américain pro-Trump a toutefois été éclaboussée par plusieurs scandales récents, Herschel Walker, connu pour ses positions anti-avortement, ayant été accusé d’avoir financé les IVG de plusieurs de ses anciennes compagnes.

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Le républicain Brian Kemp tente de garder son poste de gouverneur face à la démocrate Stacey Abrams, qui œuvre depuis plus de 10 ans pour mobiliser les électeurs noirs de cet État.

Les Midterms de ce 8 novembre devaient consacrer le retour en scène des républicains. Mais l’abrogation du droit constitutionnel à l’avortement a déclenché une mobilisation inattendue des électeurs démocrates, qui pourrait contrarier les gains espérés des conservateurs au Congrès américain

L’investiture républicaine dans l’élection pour la Chambre des représentants a échappé à l’élue sortante Liz Cheney. Cette héritière d’une dynastie politique de la droite traditionnelle paye son opposition à Trump. Dans le « Cowboy State », cette « trahison » est plus mal vue que l’assaut du Capitole

Dans l’Ohio, le démocrate Tim Ryan s’oppose, pour le poste de sénateur, à un nouveau venu sur la scène politique américaine, J.D. Vance, un ancien militaire, auteur d’un livre à succès sur la classe moyenne blanche. Dans le Wisconsin, État remporté d’un cheveu par Joe Biden en 2020 après avoir élu Donald Trump en 2016, le sénateur républicain Ron Johnson se bat pour conserver son siège face à un démocrate soutenu par l’aile gauche de son parti, le jeune Mandela Barnes.

Depuis quelques semaines, les observateurs politiques scrutent de très près un duel dans l’Iowa, où le doyen des républicains au Sénat Chuck Grassley, 89 ans, affronte une campagne de réélection bien plus difficile que prévu, face au démocrate Mike Franken. Les républicains observent aussi avec prudence l’État de l’Utah, où le sénateur en poste, Mike Lee, est suivi de près dans les sondages par le candidat indépendant Evan McMullin. Ils pensent toutefois pouvoir prétendre à des sièges dans l’Oregon, le New Hampshire et l’État de New York, trois États qui votent d’ordinaire pour le camp démocrate.

En 2020, Joe Biden l’avait emporté d’une très courte avance sur Donald Trump. C’est aussi cet État qui avait permis aux Démocrates d’arracher une courte majorité au sénat. Cette fois-ci encore, la bataille est très serrée notamment pour la sénatoriale.

Ces midterms constituent l’une des élections les plus scrutées du pays, car elle pourrait à elle seule décider du contrôle du Sénat américain. Certains duels donneront le ton pour l’élection présidentielle de 2024. Quant aux électeurs américains, plusieurs thématiques se posent en priorité à eux.

V.A.