France / République centrafricaine – Protection de toutes les communautés

Afriquinfos Editeur
3 Min de Lecture

La France est attachée à la protection de toutes les populations en République centrafricaine, y compris évidemment des populations musulmanes qui font l’objet de menaces et d’attaques intolérables. La protection des populations est au cœur de l’action de la France et partie intégrante du mandat de l’opération Sangaris, en soutien de la MISCA.

La France estime que le déplacement des populations doit être un dernier recours. Néanmoins, elle contribue à faciliter des évacuations ponctuelles, en accord avec les populations concernées, notamment dans les cas où leur sécurité et l’accès de l’aide humanitaire ne peuvent pas être garantis. Depuis décembre 2013, Sangaris a ainsi contribué à la protection et à l’évacuation des populations musulmanes en situation de danger immédiat par la mise à disposition de moyens aériens.

En lien avec les autorités de transition centrafricaines, les agences humanitaires des Nations unies et l’ensemble des acteurs concernés, notre ambassade en République centrafricaine procède à une évaluation de la situation des différentes localisations musulmanes, notamment au Nord de Bangui. Nous sommes en faveur d’une relocalisation des personnes qui en exprimeraient le souhait.

- Advertisement -

Q – Partagez-vous l’analyse d’HumanRights Watch et d’autres ONG sur le risque de nettoyage ethnique?

R – Nous partageons les préoccupations des organisations non-gouvernementales sur la situation des populations musulmanes. Dès l’été dernier, la France a alerté la communauté internationale sur les risques de violences entre communautés. C’était aussi le sens du cri d’alarme du président de la République lors de la dernière assemblée générale des Nations unies.

La France est mobilisée en appui des troupes africaines de la MISCA pour protéger les populations civiles centrafricaines, sans distinction de religion, conformément au mandat confié par le conseil de sécurité des Nations unies.

Q – La relocalisation des populationsdoit-elle avoir lieu à l’intérieur ou à l’extérieur de la RCA ?

R – Il ne peut s’agir que d’opérations menées en dernier recours, lorsque ces populations en expriment le souhait parce qu’elles s’estiment menacées ou que l’aide humanitaire ne leur parvient pas.

Les lieux et modalités pratiques des éventuelles évacuations, principalement à l’intérieur du pays, seront déterminés en concertation avec l’ensemble des acteurs concernés : les populations civiles, nos partenaires africains, les Nations unies et les acteurs humanitaires sur le terrain.

Q – Ces opérations d’évacuation ne vont-elles pas entériner le nettoyage ethnique?

R – Ces actions, en dernier recours, poursuivent l’objectif prioritaire de la communauté internationale : protéger les communautés. L’urgence est de sauver des vies. C’est ce à quoi s’emploient quotidiennement les forces africaines et françaises sur le terrain.

 

SOURCE – France – Ministry of Foreign Affairs

France, 8 avril 2014