"Selon les chiffres en notre possession, jusque-là, seulement entre 5 à 8% de nos compatriotes qui avaient choisi de vivre en Congo d'en face ont été refoulé", a déclaré M. Mende.
"Ceux qui tiennent à pousser les autorités de la RDC sur les chemins d'une réaction d'exaspération font peu de cas de plus de 95 à 92% de RD-Congolais qui demeurent encore à un titre ou à un autre dans ce pays voisin, et il est prudent de ne pas compromettre leur quiétude par des décisions à l'emporte-pièce", a souligné M. Mende.
De nombreux ressortissants rd-congolais ont été expulsés par le Congo-Brazzaville dans le cadre de l'opération "Mata ya bakolo" (la gifle des aînés) lancée le 4 avril dernier, opération visant à lutter contre le phénomène des "kuluna" (grand banditisme) et l’immigration irrégulière, notamment à Brazzaville, capitale congolaise en proie à l'insécurité dans de nombreux quartiers.
M. Mende a déclaré que la RDC n'a pas à émettre un quelconque jugement sur la légitimité des motivations des autorités de Brazzaville pour agir de la sorte.
A Kinshasa, le gouvernement a ouvert un site d'accueil et de transit des refoulés à l'ex-stade du 24 novembre dans l'enceinte de la commune de Kinshasa. Lundi denier, le député maire de Brazzaville Yves Ngouelondele, qui a rendu visite au gouverneur de la province ville de Kinshasa, a rassuré que les auteurs d'actes répréhensibles à l'encontre des Congolais de Kinshasa expulsés ont été déférés devant la justice de leur pays, affirmant qu'une vingtaine d'entre eux avaient été simplement radiés des rangs des forces de l'ordre.