L’OIF vent debout contre l’attentat perpétré dans une église protestante en RDC

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Paris (© 2023 Afriquinfos)- L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), à travers la voix de sa Secrétaire générale,  condamne fermement l’attentat à la bombe qui a visé, le 15 janvier 2023, une église protestante de la localité de Kasindi (Nord-Kivu), en République démocratique du Congo (RDC). Une attaque ayant causé la mort d’une dizaine de personnes et faisant de nombreux blessés.

D’après Louise Mushikiwabo, l’attentat revendiqué par Daech est un  «acte terroriste odieux, cruel et inhumain à l’encontre d’innocentes populations civiles que rien ne peut justifier», a-t-elle déclaré. La Secrétaire de l’OIF a par la même occasion exprimé ses condoléances aux familles des victimes et souhaité un prompt rétablissement aux blessés,  aux autorités et à l’ensemble de la population congolaise la pleine solidarité de la famille francophone.

L’Église protestante congolaise a quant à elle dénoncé un acte «lâche et méprisable» alors que le Président Félix Tshisekedi se disant «très attristé par ce crime odieux», a rassuré que les coupables «seront poursuivis, arrêtés, jugés et sévèrement punis».

A son tour, le prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege a indiqué  que «la nation entière doit se lever pour exiger le retour de la sécurité dans les provinces en conflit et mettre fin à la culture de l’impunité qui alimente la répétition des atrocités contre les populations civiles».

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L’attentat visait des chrétiens d’une paroisse protestante située dans la cité de Kasindi, dans l’Est de la RDC, à la frontière avec l’Ouganda. L’acte a été revendiqué par le mouvement terroriste Daech. Se présentant sous le label de la «province d’Afrique centrale (ISCAP)», Daech affirme que ses combattants ont posé et fait exploser un engin piégé, faisant «des dizaines de chrétiens tués et blessés». Il a menacé de mener de nouvelles attaques.

Pour l’heure, les autorités ont admis aux arrêts un sujet kenyan suspecté d’avoir participé à l’attentat. Les autorités ont accusé les forces démocratiques alliés (ADF), rebelles d’origine ougandaise, actifs dans le nord de la province du Nord-Kivu depuis trois décennies et au sud de l’Ituri, depuis cinq ans. Ils figurent parmi les plus sanglants parmi plus de 100 groupes armés présents dans l’est de la RDC.

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