Kinshasa (© 2018 Afriquinfos)- Les prochaines élections en République Démocratique du Congo (RDC) se dérouleront sans les observateurs de l’UE et de la Fondation Carter. Ainsi en a décidé les responsables de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) qui estiment que la présence de ces derniers n’étaient pas indispensable au bon déroulement des scrutins prévus pour le 23 décembre.
Les autorités congolaises n’autorisent pas l’Union Européenne et la Fondation Carter à déployer leurs observateurs en vue des élections présidentielle, législatives et provinciales qui se tiennent le mois prochain dans le pays. Aussi la Commission électorale nationale indépendante (Ceni, ne leur délivrera pas d’invitations. La principale raison de la mise à l’écart de l’UE du processus électoral en RDC semble évidente. Une quinzaine de personnalités notamment des proches du Président sortant Joseph Kabila dont le candidat de la Coalition présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary,sont sous le coup de sanctions de l’UE (gel des avoirs et interdictions de voyages). Toutes les demandes de levée de sanctions ont été jusque-là, rejetées par Bruxelles.
S’agissant de la Fondation Carter, Kinshasa n’a toujours pas digéré les conclusions de sa mission d’observation lors des élections de 2011 qui a fait état d’irrégularités et de fraudes ayant conduit à la réélection de Joseph Kabila. Pour ne rien arranger, en novembre 2017, un rapport portant sur le secteur minier congolais publié par le Centre Carter mettait à nue les détournements massifs de l’ordre de centaines de milliers de dollars dans les recettes minières.
Conséquence, seuls des observateurs de l’Union Africaine (UA), de la Communauté pour le Développement de l’Afrique Australe (SADC) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), ont été autorisés à superviser les prochaines élections en RDC. Des élections prévues pour les 23 décembre et dont la campagne a démarré le 23 novembre dernier.
Boniface.T.
