"Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) considère qu'environ 201 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays du fait de la crise actuelle au Soudan du Sud depuis le 15 décembre," a expliqué aux journalistes le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq lors de son point presse quotidien.
"Près de 85 000 personnes auraient été déplacées à Mingkaman et dans les régions alentour du comté d'Awerial, dans l'Etat de Lakes," a précisé Haq.
Selon le BCAH, la nourriture, la santé, les abris, l'eau, les systèmes sanitaires et l'hygiène restent prioritaires dans la réponse humanitaire, tandis que l'accès de celle-ci est toujours limité par des actions hostiles, des attaques contre des travailleurs humanitaires ou leurs biens, l'interférence face aux actions humanitaires et d'autres obstacles.
Les vols humanitaires pour Bor, la capitale de l'Etat de Jonglei, ont été gravement perturbés du fait des combats dans la région, a indiqué Haq.
"Les agences humanitaires continuent de s'engager auprès de toutes les parties en conflit pour assurer l'accès sécurisé aux civils dans le besoin," a-t-il ajouté.
Les agences humanitaires prévoient également des plans d'urgence en cas de potentiels déplacements supplémentaires dans les semaines à venir ainsi qu'en raison de la saison des pluies qui commencera en mai, a poursuivi Haq.
Le conflit au Soudan du Sud a commencé le 15 décembre lorsque le gouvernement du président Salva Kiir a annoncé que des soldats restés fidèles à l'ex vice-président Riek Machar, démis en juillet, avaient fait une tentative de coup d'Etat.
Le Conseil de sécurité a adopté une résolution la semaine dernière pour envoyer 5 500 soldats et 440 policiers de plus afin de renforcer le niveau global de la mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS) dans son effort pour protéger les civils.