RDC : l’UDPS prévient d’ores et déjà contre un « Chaos électoral en gestation »

Afriquinfos
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Kinshasa (© 2018 Afriquinfos) – Seulement deux jours après la convocation de l’électorat et à moins de six mois des scrutins en RDC, l’UDPS, l’historique parti d’opposition congolaise a mis en garde contre un « chaos électoral en gestation » dans un communiqué.

Dans un communiqué du parti signé par son leader, Félix Tshisekedi, on lit : »l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) attire l’attention du peuple congolais et de la communauté internationale sur les risques graves qui pèsent sur le processus électoral » et le « chaos électoral en gestation » au niveau de la commission chargée d’organiser des élections.

A travers la même note, « l’UDPS souligne que la machine à voter affiche un risque élevé de manipulation des résultats et que chercher à l’imposer à tout prix relève du cynisme politique », explique M. Tshisekedi tout en précisant que  » l’UDPS réitère donc le rejet de celle-ci ».

Samedi dernier, la commission électorale a convoqué l’électorat, rendant « irréversible » la tenue des scrutins, selon son président, et a ouvert le lendemain des bureaux de réception des candidatures aux provinciales.

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L’UDPS relève que « le rejet de la machine à voter est systématique et unanime » au sein de la classe politique.

La commission électorale a présenté la machine à voter. Il s’agit d’une imprimante des bulletins qui sera installée dans le bureau de vote le jour des scrutins présidentielles, législatives et provinciales prévu  pour se dérouler le 23 décembre prochain.

Fabriquée par la société sud-coréenne Miru System, cette « machine à voter » a été désavouée par la commission électorale sud-coréenne et l’ambassade de Corée du Sud à Kinshasa.

En dehors de l’UDPS, l’opposant en exil Moïse Katumbi avait invité le 8 juin dernier ses partisans « à s’opposer à l’utilisation de la machine à voter » en marge des élections du 23 décembre.

Les cinq principaux partis adversaires de M. Kabila, l’actuel président très contesté, se sont formellement opposés contre le projet d’utilisation de la machine à voter arguant que celle-ci est « porteur des germes de conflits ».

Prévue pour le 23 décembre 2018, la présidentielle en RDC doit permettre aux congolais de choisir le successeur du président Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001 et dont le mandat a expiré le 20 décembre.

Aussi, il faut souligner que la Constitution interdit à M. Kabila, de se représenter. Mais ses détracteurs politiques le soupçonnent de vouloir  mettre des moyens en place afin de s’éterniser au pouvoir.

Innocente Nice