L’opposant Moise Katumbi a fait une demande pour rentrer chez lui en RDC

Afriquinfos
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Bruxelles (© 2018 Afriquinfos)-L’un des principaux adversaires de Joseph Kabila,  Moïse Katumbi a procédé une demande officielle en vue d’être autorisé à rentrer en République démocratique du Congo.

L’Ex-proche du président Kabila passé à l’opposition en 2015, qui envisage déposer sa candidature à l’élection présidentielle prévue pour le 23 décembre, a demandé l’autorisation d’atterrir en jet privé vendredi 3 août à l’aéroport de Lubumbashi (sud-est) en provenance de Johannesburg, a-t-il indiqué à l’AFP en joignant sa lettre à la direction de l’autorité de l’aviation civile.

« Je suis à Johannesburg », a-t-il déclaré à l’AFP, se disant prêt à passer par voie terrestre par la Zambie si sa demande était refusée.

L’ex-gouverneur du Katanga a joint une liste de sept passagers, dans ce courrier daté de Bruxelles.

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En RDC, tous les candidats à l’élection présidentielle, doivent déposer leur dossier avant le 8 août, la date-butoir.

Après s’être écarté du régime de Kabila, Moise Katumbi a non seulement été condamné à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, mais il est aussi poursuivi pour recrutement de mercenaires (procès renvoyé au 10 octobre par la cour suprême).

Son avocat parisien Eric Dupond-Moretti a déclaré la semaine dernière que son client était victime de  » farces judiciaires ». Il a aussi balayé une troisième accusation (la nationalité italienne), concluant que « rien n’interdit à Moise Katumbi de rentre en RDC ».

Un autre opposant, Jean-Pierre Bemba a de son côté annoncé son retour pour mercredi à Kinshasa en provenance de Bruxelles, et non plus dès mardi dans son fief de Gemena (nord-ouest),  pour raison « que le gouvernement n’a pas pu accorder l’autorisation d’atterrissage du vol directement à Gemena », a précisé son parti, le MLC.

L’ancien chef de guerre envisage aussi présenter sa candidature avant le 8 août.

Pour rappel, Jean-Pierre Bemba a été Acquitté par la Cour pénale internationale (CPI) des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont on l’accusait. Remis en liberté provisoire et conditionnelle, il est poursuivi dans une affaire annexe par la CPI.

Innocente Nice