Son enfance
Pierre n’avait que 8 ans lorsque son père, (gouverneur des provinces Kayanza et Ngozi) a été tué en 1972 au cours des massacres qui ont occasionné des milliers de victimes en quelques semaines. Pierre était surnommé ‘’Black Panther’’, en référence aux mouvements d’émancipation des Noirs américains qu’il appréciait beaucoup. Devenu officier par la suite, il associera à ce titre celui de professeur de gymnastique à l’Université.
Sa jeunesse
En 1995, Nkurunziza adhère à la rébellion des FDD créée 2 ans plutôt, après l’assassinat du premier Président du pays, Melchior Ndadaye en 1995. Après s’être pu échapper de la guérilla, et en dépit de graves blessures, Nkurunziza va devenir un redoutable croyant avec le soutien de sa femme. Il va donc établir des relations avec des églises évangéliques américaines et australiennes.
Ces dernières vont lui apporter un soutien financier. En 1997, Nkurunziza va être condamné à mort pour avoir posé des mines anti-chars qui auraient fait des dizaines de morts à Bujumbura en 1995. Heureusement ou malheureusement il tira son épingle du jeu, suite aux Accords d’Arusha et au cessez-le-feu signés en 2003.
Il est provisoirement amnistié. Il va ensuite se hisser dans la haute hiérarchie des affaires politiques au Burundi, avec la complicité d’Hussein Radjabu. Il prendra de ce fait les rennes de la FDD en 2001. Nkurunziza était l’un des signataires de l’accord d’Arusha qui mettait fin à la guerre civile burundaise en 2000, avec l’onction du président Pierre Buyoya. Le 16 novembre 2003, les FDD signent un accord avec le Gouvernement tutsi en place pour mettre en place une période de transition politique aboutissant à une démocratie.
Nkurunziza, Président du Burundi de 2010 à ce jour
Suite aux accords signés en 2003, les FDD se muent en parti politique et remportent les législatives du 4 juillet 2005. Pierre Nkurunziza est donc élu Président de la République le 19 août 2005 par l’Assemblée nationale et le Sénat issus des législatives. 162 députés votent pour Nkurunziza. 9 votent contre. Le 24 avril 2010, un Conseil extraordinaire du Conseil national pour la défense de la démocratie/Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) désigne Nkurunziza pour briguer un 2ème mandat aux élections du 28 juin 2010.
L’opposition burundaise ne participa pas à ces élections présidentielles. Elle dénoncera des fraudes. Le CNDD-FDD remporte les municipales avec 64 % des voix. Le processus électoral est jugé correct aux yeux de la communauté internationale, et par les observateurs de l’Union européenne. Plusieurs incidents auront émaillé ce processus, entre autres l’arrestation des membres de l’Opposition. Pierre Nkurunziza sera donc réélu en 2010 avec plus de 90% des voix à une élection dont il fut le seul candidat en lice.
Le 25 avril 2015, il est désigné candidat à l’élection présidentielle du 26 juin 2015 par le CNDD-FDD pour briguer un 3ème mandat. Cette décision provoque des heurts et des protestations de l’Opposition. Le 13 mai 2015, pendant que Nkurunziza était en déplacement en Dar-es-Salam dans le but de trouver une solution à la crise dans son pays, il est victime d’une tentative de coup d’Etat mené par le général Godefroy Nyombaré qui annonce depuis une radio privée que le président est destitué et limogé de ses fonctions. La tentative de coup d’Etat échouera par la suite.
Nkurunziza regagnera sa Présidence juste au lendemain du push. Certains responsables de la tentative de ce coup d’Etat sont arrêtés. Depuis lors, le Burundi est loin de connaître un climat socio- politique apaisé. Le gouvernement burundais a annoncé que les élections présidentielles initialement prévues pour le 28 juin 2015, se tiendront avant le 26 août prochain.
Innocente Nice
