Burundi : Les transferts des fonds des migrants en hausse de plus de 400% entre 2002-2011

ecapital
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« En ce qui concerne les transferts de fonds des migrants burundais, ils sont une source importante de devises, puisqu’ils ont été le double de la valeur des Investissements Directs Etrangers entre 2008 et 2012. Parmi les 33 PMA africains, le Burundi est celui dont les transferts de fonds des migrants ont connu une croissance plus forte entre 2002 et 2011, avec une augmentation de plus de 400%, selon les statistiques disponibles », a indiqué le directeur pays du PNUD, Xavier Michon, lors de la présentation officielle dudit rapport.

Cependant, a-t-il souligné, ces transferts correspondent encore à moins de 1% du PIB et à environ 2,3% des exportations du pays.

Ces proportions sont encore largement inférieures aux moyennes des PMA, ce qui pousse le directeur pays du PNUD à interpeller le gouvernement burundais à réduire les coûts de réception des transferts de fonds. « Ceci constitue une interpellation des pouvoirs publics pour réduire davantage les coûts d’envoi et de réception des transferts de fonds sur l’étendue du territoire burundais », a souligné Xavier Michon. Les statistiques disponibles montrent que le Burundi comptait, en 2000, quelque 6. 300 émigrés ayant une formation universitaire, ce qui correspondait à 13% de sa population avec un tel niveau de formation.

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C’était un pourcentage inférieur à la moyenne des PMA qui était de 18%, mais qui était tout de même supérieur à la moyennes des pays en voie de développement en dehors des PMA qui était de 10% et à celle des pays développés (4%). Un certain nombre de Burundais hautement qualifiés rentrent au pays avec l’appui du PNUD pour venir enseigner à l’université du Burundi. Pour aider ces membres hautement qualifiés de la diaspora des PMA à aider à construire les bases de compétences et les capacités d’innovation de leurs pays d’origine, la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) propose quant à elle une création d’un nouveau dispositif international d’appui en faveur des PMA. Il s’agit de l’investissement dans le transfert des connaissances de la diaspora dont l’objectif premier est de permettre aux membres hautement qualifiés de la diaspora de transférer des connaissances spécialisées et de canaliser les investissements vers leurs pays d’origine.