Burundi : première sortie du pays de Nkurunziza depuis le putsch manqué de 2015

Afriquinfos
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Dar Es Salam (© Afriquinfos 2017)- Pierre Nkurunziza, le chef de l’Etat burundais s’est rendu ce jeudi en Tanzanie, pays voisin du Burundi. Il s’agit d’une visite inédite, la première du dirigeant burundais depuis le putsch manqué de 2015. L’annonce est venue ce jeudi de son porte-parole, Jean Claude Karerwa Ndenzako.

À en croire ce responsable du gouvernement, repris par Associated Press, à travers cette visite, le président Nkurunziza vise un renforcement de la coopération avec son voisin tanzanien qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés burundais qui ont fui les violences dans leur pays.

Escorté par un convoi lourdement armé, M. Nkurunziza est arrivé jeudi matin à Ngara (nord-ouest), à une quinzaine de kilomètres de la frontière burundaise, et a été accueilli par M. Magufuli sur un terrain de football. Vingt-et-un coups de canon ont été tirés en son honneur, selon une retransmission en direct de la télévision tanzanienne.

Selon une source diplomatique souhaitant conserver l’anonymat, “cette rencontre a lieu à l’initiative du président Magufuli, il a été mandaté par les pays de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) pour convaincre Nkurunziza d’accepter de participer au dialogue interburundais sans conditions”, souligne l’AFP.

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Repli sur soi

En mai 2015, des ex-alliés de Pierre Nkurunziza dans l’armée ont tenté de le renverser alors qu’il participait à un sommet en Tanzanie. Cette tentative de putsch faisait suite à des semaines de manifestations, parfois violemment réprimées, contre un troisième mandat de Nkurunziza qu’il a finalement obtenu au terme de la présidentielle de 2015.

Depuis, s’en sont suivies des violences dans le pays qui ont fait des centaines de morts selon l’ONU et les défenseurs des droits de l’homme qui accusent les forces de sécurité du Burundi d’exercer de graves violations des droits, y compris les meurtres et les disparitions. Bujumbura a toujours rejeté ces allégations, les mettant sur le compte de ses opposants exilés et des puissances occidentales.

Pierre Nkurunziza n’avait plus quitté son pays depuis cette période trouble qui a poussé à l’exil plus de 400.000 Burundais.

V.A