"Nous sommes profondément concernés par l'arrestation de notre consœur Suzanne Bukuru la semaine dernière, arrestation qui a été suivie par son incarcération à la prison centrale de Mpimba. Nous pensons et exigeons qu'elle devrait être libérée car elle a été arrêtée et emprisonnée alors qu'elle était en train de défendre les droits de l'homme", a indiqué ce mardi le président du barreau, Isidore Rufyikiri, dans une conférence de presse tenue à Bujumbura, la capitale burundaise.
Mme Suzanne Bukuru est accusée par la justice burundaise d’avoir collaboré la semaine dernière avec des journalistes de la chaîne de télévision française M6 qui étaient en mission d’investigation sur le dossier d'un Français du nom de Patrice Faye, actuellement en prison à Mpimba avec comme chef d'accusation le viol des mineures, actrices de deux troupes théâtrales lui appartenant, à savoir Lampire et Pilipili. Me Suzanne Bukuru indique de sa part qu'elle n'a fait que son travail de faciliter la tâche des journalistes qui avaient eu l'accréditation de la part du Conseil National de la Communication.
Un correspondant de la RFI au Burundi a quant à lui été entendu ce mardi par le procureur de la République en mairie de Bujumbura. Esdras Ndikumana a indiqué aux journalistes qu'il a été surpris d’avoir été interpelé pour une affaire dite d'espionnage qui n'en est pas un du moment qu'ils avaient eu l'accréditation.
