Le mois dernier, le Burundi a fermé au moins huit points de passage sur son territoire à Muyinga qui mènent vers la localité de Bushubi (Tanzanie) et les a réduits à un ou deux par colline frontalière avec la Tanzanie pour question de sécurité.
En réaction à cette mesure prise unilatéralement, les autorités tanzaniennes locales ont à leur tour fermé à partir de leur territoire ces passages, restés ouverts par la partie burundaise, si bien que les Burundais qui se hasardent de passer outre se voient tabasser et dépouiller de tout ce qu'ils ont sur eux.
Interrogé par Xinhua qui a cherché à savoir ce qu'en disent les autorités provinciales de Muyinga, le gouverneur A. Selemani a indiqué qu'il est au courant de la situation et qu'il compte entrer en contact d'ici peu avec la partie tanzanienne concernée pour trouver une solution négociée à ce problème.
Le Burundi et la Tanzanie sont membres de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Est où le mouvement des ressortissants est libre entre les pays membres.
Des jeunes burundais qui se rendent en Tanzanie à partir des points frontaliers avec ce pays sont souvent arrêtés par la police nationale qui les soupçonne d'être des recrues des mouvements armés qui, selon une certaine opinion, seraient en formation en Tanzanie, alors que toutes les personnes appréhendées jusqu'à ce jour ont toujours dit qu'elles s'y rendent pour chercher divers emplois, notamment dans les champs pour faire face à la paupérisation criante au Burundi, pays qui sort d'une longue période de conflit interethnique et qui vit une autre crise où des tueries à caractère politique sont venues s'ajouter à cette paupérisation.
