Deux personnes tuées dans deux attaques armées en commune de Rumonge au sud du pays

ecapital
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Deux personnes dont un responsable du parti au pouvoir au niveau de la base et une autre qui serait du parti CNDD de Léonard Nyangoma en exil ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi par des groupes d'hommes armés de fusil et de machettes sur les collines de Karagari pour la première et de Busebwa pour la seconde, toutes de la commune de Rumonge de la province de Bururi au sud du pays, selon un correspondant local de la radio nationale.

Selon cette source, Ndaruzaniye Alexis, représentant du parti CNDD FDD au pouvoir sur la colline Karagari de la zone Buruhukiro, a été tué et décapité par un groupe de six hommes dont deux armés de fusils dans un bistrot vers 20h00 locales (18h00 GMT).

Le propriétaire du bistrot et tous ceux qui étaient là ont été dépouillés de leurs biens. Ce groupe a laissé sur les lieux des tracts qui menaçaient  les agents du service national des renseignements (police présidentielle) et les jeunes du CNDD FDD rassemblés au sein de ce qu'on appelle Imbonerakure de la commune de Rumonge. Ces tracts demandaient aussi à la population d'héberger et de nourrir clandestinement les groupes armés.

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Vers 21h00 locales de la même nuit (19h00 GMT), des crépitements d'armes ont été entendus sur la colline Busebwa de la zone Gatete de la même commune de Rumonge. La même source indique que c'était un groupe  de trois personnes dont deux étaient armé de fusil qui a attaqué le domicile d'une personne qui serait membre du parti CNDD de Léonard Nyangoma. Le chef de ménage a été tué par balle au moment où tous les autres qui étaient dans la maison ont été sérieusement tabassés par ces hommes avant de se volatiliser dans la nature.

Les forces de l'ordre ont essayé d'intervenir dans les deux cas avec retard si bien que leurs interventions n'ont servi à rien. Des groupes armés sont signalés ces derniers temps dans la province de Bujumbura où ils sévissent depuis une bonne période et dans d'autres provinces comme Gitega (au centre du pays), Mwaro ( centre-ouest), Muyinga (nord-est) et Cankuzo (est du pays).

Plusieurs voix s'élèvent ces derniers jours pour appeler le gouvernement à ouvrir ses portes pour un dialogue avec ce ou ces groupe(s) et la classe politique de l'opposition extraparlementaire pour  l'intérêt de la paix. Leurs voix semblent avoir été entendues car le chef de l'Etat Pierre Nkurunziza qui a appelé le 1er juillet tous les politiciens en exil de rentrer pour entamer ce dialogue. Ce sont ces derniers qui aujourd'hui exigent des conditions d'un retour apaisé.