Angola : le niveau de corruption refroidit les investisseurs

Afriquinfos
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Luanda (© 2018 Afriquinfos)-Selon un rapport spécial publié par EXXAfrica, une agence spécialisée dans les services de renseignements sur les risques politiques et économiques en Afrique pour les entreprises, l’Angola serait un pays à risques pour les investisseurs. En cause, une corruption endémique et une gestion peu orthodoxe du pays en matière économique par le pouvoir de João Lourenço.

La période de grâce est arrivée à son terme pour l’économie angolaise et les perspectives sont plutôt inquiétantes, seulement un an après l’arrivée au pouvoir João Lourenço. C’est ce qui ressort du rapport spécial publié par la société EXXAFRICA. Pour justifier ces observations, elle pointe du doigt « d’une corruption d’État enracinée et de la faiblesse persistante de l’économie ». C’est la douche froide pour les investisseurs.

Pour EXXAfrica, cette situation préoccupante, est à mettre à l’actif du nouvel homme fort de Luanda. João Lourenço s’il s’est affiché comme un chantre de la lutte anti-corruption, ne l’a pas fait de façon désintéressée. « …les seules affaires de corruption visées par son administration ont été motivées politiquement, permettant ainsi au nouveau président de faire taire les critiques et de délimiter son nouveau territoire politique », informe l’agence. Dans les faits, la corruption et le favoritisme se sont enracinés dans les structures étatiques. La  nomination de personnes entachées par des allégations de corruption à des postes, les réformes au point mort dans le secteur pétrolier, des annulations de contrats dans le but de rechercher des rentes supplémentaires auprès des investisseurs étrangers ou encore un endettement massive du pays, font craindre le pire aux investisseurs. Aussi EXXAfrica prévient, « Si le gouvernement de M. Lourenço ne s’engage pas prochainement entièrement en faveur d’une vaste réforme du secteur pétrolier et d’une gestion fiscale prudente, et n’adopte pas activement des initiatives de transparence, les perspectives d’investissement pour l’Angola se détérioreront fortement alors que les investisseurs perdent confiance dans la gérance de l’économie de M. Lourenço ».

S.B.

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