Afrique du sud : Nkosazana Dlamini-Zuma entame sa course pour succéder à Jacob Zuma

Afriquinfos
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Carleton ville (© 2017 Afriquinfos) –Après avoir reçu le soutien de la puissante ligue des femmes de l’ANC en début d’année en vue d’une candidature à la tête de l’ANC, l’ex-épouse de Jacob Zuma a effectué une sortie au cours d’une cérémonie tenue dimanche dans une église de Carleton ville et qui s’est apparenté d’après les médias locaux au lancement de sa campagne pour la présidence du parti historique.

Au cours de l‘évènement qui avait pour thème “les femmes et le pouvoir”, l’ancienne présidente de la Commission de l’UA, candidate non-déclarée à la tête de l’ANC, a surtout plaidé pour un renforcement du leadership féminin. « L’Afrique a besoin de femmes présidentes » a-t-elle déclaré.

En toile de fond de ce redéploiement stratégique de Dlamini Zuma dans la sphère publique, se joue en réalité une lutte interne pour le contrôle de l’ANC qui doit élire en décembre son chef qui deviendrait le chef de la nation arc-en-ciel en cas de victoire aux élections générales de 2019.

La politicienne de 67 ans qui bénéficie du soutien du président sud-africain devra notamment affronter dans une course serrée le vice-président Cyril Ramaphosa à qui la Centrale syndicale Cosatu a déjà apporté son appui. Mais il faudra aussi compter avec d’autres personnalités du parti, comme Baleka Mbete, l’expérimentée présidente du Parlement, ou Zweli Mkhize, son trésorier.

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Par-ailleurs, des voix se sont élevées, y compris au sein de la classe politique sud-africaine, pour critiquer son manque de charisme et son bilan à l’Union africaine.

Pour rappel, en août 2016, l’ANC a subi un cinglant rappel à l’ordre lors des élections locales en perdant plusieurs grandes villes comme Pretoria et Johannesburg, tombées aux mains de l’opposition.

« Le successeur de Zuma va hériter d’institutions médiocres et affaiblies qui doivent combattre les divisions, et d’une culture de corruption », analyse ainsi le professeur de sciences politiques Ongama Mtimka.

Certains spécialistes des questions de politique intérieure sud-africaine jugent déjà que la majorité absolue que l’ANC détient au Parlement pourrait être remise en cause en 2019, pour la première fois depuis 1994.

Vignikpo Akpéné