BLT : Les espèces envahissantes des eaux des lacs ne sont pas à combattre à priori

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Pour les tenants des avantages économiques et des qualités médicinales, ils donnent l'exemple du tilapia du Nil qui est une espèce de poisson qui est très utile au sein du lac Victoria en Ouganda et même présente dans le lac Tanganyika. Ils disent qu'il produit un certain niveau de bien-être à la nation avec l'argent qu'il procure.

L'ambassadeur de la République Populaire de Chine au Burundi Yu Xuzhoug a quant à lui donné l'exemple de la Jacinthe d'eau qui est utilisée dans son pays pour extraire des produits médicaux au moment où il y en a qui disent qu'au niveau de la région de l' Afrique orientale, on l'utilise pour le fourrage des animaux ou on en tire des fibres.

Les opposants à cet avis avancent le caractère destructeur de ces espèces qui, disent-ils, « contribuent à détruire plutôt l' habitat et l'écosystème en conduisant pratiquement à la réduction de la biodiversité au moment où tout le monde parle de sa protection ».

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Le professeur burundais environnementaliste Laurent Ntahuga qui a fait une présentation est lui aussi contre la protection des espèces envahissantes mais n'est pas non plus catégorique. « Il serait aberrant qu'on se mette à protéger des espèces tout simplement parce qu'elles procurent un certain niveau de bienfaits économiques. Il faudra faire de la recherche, évaluer le pour et le contre et voir ce que l'on gagne maintenant si ça vaudra encore la peine d'ici quelques années on aura encore la même floraison d' espèces qu'on a maintenant en gardant ces espèces envahissantes », a indiqué Laurent Ntahuga qui n'hésite pas à dire que ce qu'on en tire est beaucoup plus bas que ce que l'on va perdre en gardant ces espèces envahissantes ».

Ont été invités à participer à cette conférence les représentants des quatre pays qui se partagent le lac Tanganyika ( Burundi, RDC, Zambie et Tanzanie), ceux du SADC et ceux du COMESA.