Mauritanie : Plaidoyer de parlementaires pour l’incrimination de mutilations génitales féminines

Afriquinfos Editeur
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De même source, on précise que les travaux actuels doivent aboutir à l'élaboration d'une loi portant incrimination et sanction des mutilations génitales féminines, à soumettre en septembre prochain au parlement.

Selon les parlementaires, ce projet de loi se trouve renforcé par une fatwa d'éminents oulémas interdisant les MGF "eu égard au préjudices sanitaires et psychologiques qui en constituent les conséquences dans la vie des femmes".

L'avant-projet de loi soumis à l'étude actuellement prévoit une sanction de 3 à 4 ans de prison assortie d'une amende pouvant dépasser les mille dollars.

La stratégie nationale de lutte contre les MGF se base sur la promotion de l'abandon volontaire de ces pratiques en Mauritanie, où plus de 72% des filles subissent des mutilations génitales, notamment dans sept des treize provinces du pays, selon les statistiques de l'UNICEF.

Selon une étude récente réalisée par le ministère de la Santé, l'excision constitue la mutilation génitale féminine (MGF) la plus répandue en Mauritanie.

Cette même étude précise que plus de 70 % des jeunes filles en Mauritanie sont excisées, ce qui, selon les autorités sanitaires appelle à une action urgente pour protéger les jeunes filles contre cette pratique dont les effets inguérissables et irréversibles portent atteinte à l'intégrité physique de la femme et mettent en danger sa santé et son bien-être.

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