A cette occasion, l'envoyé spécial conjoint de l'ONU et de la Ligue arabe, Kofi Annan, a insisté sur les risques de développement du conflit non seulement au niveau régional mais mondial. Il a exhorté les puissances présentes à la réunion de faire preuve de toute leur influence pour la mise en place d'une transition politique en Syrie.
Lors de son discours d'ouverture, Kofi Annan, a reconnu que "la crise s'est aggravée et que le Plan en six points n'a pas été appliqué". Il a ajouté que l'action consistait maintenant "à s'assurer de l'application".
L'envoyé spécial n'a pas hésité à parler de la menace d'un conflit international. D' après lui, il existe non seulement le "danger que le confit s'étende de manière régionale, constituant ainsi un nouveau front pour le terrorisme international", mais que cette situation ne peut annoncer "un accroissement de la radicalisation et de l'extrémisme". Kofi Annan a montré son inquiétude envers "un pays violemment instable surarmé" situé dans la région du monde à l'équilibre le plus fragile, et la plus déchirée par des conflits. Il a ajouté qu’il ne faut avoir aucun doute sur le fait que ce conflit expose à tous les dangers non seulement la région mais le monde".
Pour Kofi Annan, "le pays doit avoir un avenir démocratique en accord avec tous les standards internationaux des droits de l'homme et qui protège les droits de toutes les communautés". "Cela signifie", a-t-il ajouté, "la mise en place d'un processus politique qui réclame un gouvernement de transition, un gouvernement d'unité nationale constitué de femmes et d'hommes irréprochables".
"Nous devons nous entendre sur des lignes directrices et des principes qui permettent une transition politique en Syrie, en accord avec les aspirations du peuple", a dit Kofi Annan. Il a exhorté les puissances présentes à peser de tout leur poids "pour permettre que les objectifs se muent en réalité sur le terrain". "Les six points du plan doivent être appliqués ainsi que les résolutions 2042 et 2043 du Conseil de Sécurité", a-t-il martelé.
Les ministres des Affaires étrangères des cinq pays membres permanents du Conseil de Sécurité (Chine, France, Russie, Grande-Bretagne, Etats-Unis) et de la Turquie, les secrétaires généraux des Nations Unies et de la Ligue Arabe, de hautes personnalités de l'Union européenne, ainsi que les chefs de la diplomatie de l'Irak, du Koweït et du Qatar prennent part à la réunion du groupe d'action sur la Syrie, qui se tient à Genève.