La baisse de la superficie boisée pourrait saper la croissance économique kenyane, indique ce rapport, intitulé "Rôle et contribution des forêts de montagne et des services liés à l' écosystème dans l'économie kenyane", réalisé en commun par le Programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE) et par les services forestiers kenyans.
"Le Kenya est classé comme un pays à faible superficie boisée. Toutefois, ces ressources forestières sont extrêmement importantes comme sources de services d'environnement et d'écosystème importants, ainsi que pour leur contribution au développement économique et aux communautés rurales", a déclaré à Nairobi le ministre kenyan de la Forêt et de la Nature, le dr Noah Wekesa.
M. Wekesa, qui s'exprimait pour l'ouverture d'un dialogue national de haut niveau à Nairobi sur les châteaux d'eau, sur les forêts et sur l'économie verte au Kenya, a déclaré que la contribution des forêts était sous-évaluée de 2,5%, situant leur contribution annuelle au PIB aux alentours de 3,6%.
La reprise économique du Kenya associée aux efforts pour promouvoir un mode de vie durable pour tous les citoyens est en danger à cause de l'épuisement des écosystèmes forestiers. Ce nouveau rapport révèle que l'économie kenyane a perdu en 2010 quelque 68 millions de dollars à cause de la coupe de bois clandestine.
La production de charbon sans contrôle, la coupe des arbres indigènes, la culture de marijuana, la nourriture du bétail et les implantations humaines sont les causes de la déforestation galopante au Kenya.
Le rapport note que si les activités dérivées des produits de la forêt renforcent l'économie nationale, elles encouragent aussi l'abattage illégal des arbres et causent des dégâts économiques importants par le manque de services de régulation.
La contribution annuelle des forêts au PIB du Kenya est estimée à 3,6%, mais les chercheurs d'agences gouvernementales déplorent que cet écosystème soit sous-évalué de 2,5%.
Ce rapport révèle qu'à la date de 2010, les effets négatifs cumulés de la déforestation sur l'économie kenyane, en termes réduction des services de régulation, ont été estimés à 42 milliards de dollars par an.