Gabon : CimGabon cède toutes ses actions au groupe marocain CIMAF

ecapital
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La décision a été prise lors du conseil d'administration de l' entreprise tenu le 28 mars dernier à Libreville en présence de tous les actionnaires.

Au cours de cette réunion cruciale, le groupe norvégien Heidelberg qui détenait 75% des actions de l'entreprise a décidé de céder la totalité de ses parts au groupe marocain CIMAF qui s' est récemment implanté dans le pays.

Heidelberg a décidé de quitter le Gabon suite à des pertes cumulées de 10,8 milliards de FCFA rien que pour les exercices 2012 et 2013 soit quelques 5,8 milliards de FCFA en 2012 et 5 autres milliards en 2013.

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"CimGabon a connu une concurrence effrénée, avec l' amplification des entrées massives de ciment importé, qui ont fait perdre 72% des parts du marché local, avec pour conséquence d' énormes pertes financières", a déclaré dans un entretien avec la presse Khalid Iben Khayat, directeur général de CIMAF.

Depuis près d'une décennie, le Gabon a décidé de libéraliser le marché du ciment. Cette option visait à mettre fin à la pénurie de ciment sur le marché, CimGabon étant à l'époque incapable de satisfaire la demande.

La spéculation provoquait une véritable flambée des prix. Libreville importe depuis lors d'importantes quantités de ciment de Chine.

Le groupe Heidelberg dont faisait partie CimGabon n'était donc plus dans l'option de rester au Gabon, avec une entreprise quasiment en faillite.

Il s'est ainsi mis à la recherche d'un potentiel repreneur pour sa filiale gabonaise. L'arrivée du groupe marocain au Gabon a donc été une aubaine pour le norvégien.

Le coût de cette cession n'a pas été révélé.

CimGabon dispose d' une usine à Owendo (banlieue de Libreville) et Franceville (sud est du Gabon).

La compagnie exploite également une ligne de clinker à Ntoum, à une quarantaine de kilomètres de Libreville.

Selon le nouvel repreneur, cette ligne de production serait la véritable source des malheurs de CimGabon. Son exploitation gênerait trop de dépenses d'où la décision du nouvel repreneur de la fermer et de négocier un plan de départ volontaire pour les ouvriers qui y travaillent.

Le groupe marocain souhait faire valoir son expérience dans d' autres pays africains pour relever le défi au Gabon.

CIMAF développe actuellement des projets de cimenteries en Cote d'Ivoire,au Cameroun et en Guinée Equatoriale.