Les dirigeants africains appelés à s’attaquer aux progrès inégaux dans l’éradication de la pauvreté et de l’exclusion (Guterres)

Afriquinfos Editeur
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Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, le 18 septembre 2019 à New York.

Saluant le partenariat stratégique de l’ONU avec l’Union africaine, Antonio Guterres, le patron des Nations Unies a affirmé : « depuis que je prends mes fonctions, j’ai cherché à resserrer les liens entre nos deux organisations, sur la base de valeurs partagées, de respect mutuel, d’intérêts communs et, si je le peux, de mon propre engagement personnel profond pour la paix, la prospérité et le bien-être de l’Afrique et ma conviction que les défis de l’Afrique ne peuvent être résolus que par les dirigeants africains ».

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a averti que les progrès restent lents et inégaux dans les efforts de l’Afrique pour éliminer la pauvreté et mettre fin à l’exclusion.

Il a en conséquence appelé à l’intensification des efforts pour éliminer la pauvreté lors de la 33e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, dimanche. « Cela restait une obligation sociale et morale essentielle pour l’humanité ».

Le chef de l’ONU a félicité le bloc panafricain de 55 membres pour avoir achevé le premier rapport sur la mise en œuvre au niveau national du plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063, le saluant comme « une étape clé sur la voie de la réalisation de l’Afrique que nous voulons ».

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Selon M. Guterres, l’Agenda 2063 de développement continental de l’Union africaine sur 50 ans et le Programme mondial de développement durable à l’horizon 2030 ont « galvanisé les gouvernements africains et leurs partenaires de développement sur la pauvreté ».

« Nous pouvons signaler des améliorations significatives du niveau de vie, notamment l’accès à une éducation de qualité, à des soins de santé, à la sécurité alimentaire, à des services sociaux de base et aux infrastructures », a-t-il déclaré. « Mais les progrès restent lents et inégaux en ce qui concerne l’éradication de la pauvreté et l’élimination de l’exclusion ».

L’un des principaux instruments de l’éradication de la pauvreté en Afrique et au-delà est la promotion de l’égalité des sexes et des droits et d’un engagement significatif des femmes et des filles, a souligné Antonio Guterres.

Il a félicité la Commission de l’Union africaine pour avoir fait du concept « Faire taire les armes à feu » une partie importante de son travail pour l’année 2020.

« Je peux garantir le plein soutien des Nations unies à cette initiative historique », a déclaré Antonio Guterres. « En fin de compte, faire taire les armes ne concerne pas seulement la paix et la sécurité, mais aussi le développement durable inclusif et les droits de l’homme ».

Il a souligné trois défis d’une urgence particulière pour le continent au cours de l’année 2020 et au-delà : faire de nouveaux progrès contre la pauvreté à travers une décennie critique d’action pour atteindre les objectifs de développement durable, lutter contre la crise climatique et faire taire les armes.

Xavier-Gilles CARDOZZO