RDC: 663 exécutions sommaires et extrajudiciaires en six mois, selon l’ONU

Afriquinfos Editeur
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Un véhicule blindé de l'ONU en patrouille dans la province du Nord-Kivu le 23 août 2018 (AFP).

KINSHASA (© 2019 AFP) – Près de 700 personnes ont été victimes d’exécutions sommaires et extrajudicaires de janvier à juin 2019 en République démocratique du Congo (RDC), dont un tiers commises par les forces de sécurité, a rapporté jeudi l’ONU.

Les membres des forces de l’ordre et de sécurité sont désignés comme responsables « d’au moins 245 » exécutions extrajudiciaires et les groupes armés « d’au moins 418 » exécutions sommaires, selon le rapport  semestriel du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH). Dans l’ensemble, le BNUDH a documenté « 3.039 violations et atteintes aux droits de l’homme sur l’ensemble du territoire de la RDC, soit une baisse par rapport à la même période l’année précédente (3.324 violations) », a déclaré Abdoul Aziz Thioye son directeur en RDC. Quant aux responsables de ces violations des droits de l’Homme, les membres des forces de l’ordre et de sécurité viennent en tête avec « 59% des violations », les groupes armés étant eux responsables de « 41% » de ces violations, a-t-il indiqué.

« Parmi les agents de l’État, les militaires de (l’armée congolaise) sont ceux ayant commis le plus grand nombre de violations, avec plus d’un quart du nombre total de violations documentées par le BCNUDH au cours du semestre », a-t-il expliqué. « Près de 81% » de ces violations « ont été commises dans les provinces affectées par le conflit, dont près de la moitié commise par des agents de l’État et l’autre moitié par des combattants de groupes armés », selon M. Thioye.

Au premier semestre, « 461 violations liées à des restrictions à l’espace démocratique sur l’ensemble du territoire, soit une baisse de près de 8% par rapport à la même période de l’année 2018 » ont été enregistrées, a-t-il encore précisé. Il justifie cette baisse par l’ouverture de l’espace politique et démocratique constatée après l’investiture du président Félix Tshisekedi fin janvier.

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