Après trois ans d’exil, l’opposant Hama Hamadou de retour au Niger

Afriquinfos Editeur
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hama Amadou

Niamey (© 2019 Afriquinfos)-En exil depuis trois ans,  Hama Amadou, principal opposant nigérien et candidat à la prochaine présidentielle, est rentré jeudi à Niamey après le décès fin octobre de sa mère, ont annoncé des militants de son parti.

« Son excellence Hama Amadou a regagné Niamey ce jour. Il s’est directement rendu au cimetière musulman de Yantala pour se recueillir sur la tombe de sa mère », ont indiqué ces militants sur les réseaux sociaux et ont diffusé des photos de lui près de la tombe.

Dans un tweet, Omar Hamidou Tchiana, un proche de Hama Amadou et ex-ministre des Transports qui a rejoint l’opposition, a annoncé être « de retour à Niamey avec le président Hama Amadou » avec photos à l’appui.

Ex-président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou avait été arrêté le 14 novembre 2015 dès sa descente d’avion puis emprisonné alors qu’il rentrait d’un premier exil. Ses partisans, qui comptaient lui réserver un accueil triomphal, s’étaient heurtés aux forces de l’ordre aux environs de l’aéroport.

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Ancien allié du président Mahamadou Issoufou, Hama Amadou avait quitté le Niger fin août 2014, après l’autorisation par les députés de son audition par la justice dans une affaire de trafic international de bébés, qu’il a toujours qualifiée de cabale politique.

Celui qui était ex-chef de gouvernement, était arrivé deuxième à la présidentielle de 2016, sans pouvoir faire campagne, étant emprisonné.

Après le premier tour, il avait été évacué d’urgence de sa cellule pour recevoir des soins médicaux en France.

Il a été désigné en août candidat à la présidentielle de décembre 2020 par son parti, le Mouvement démocratique nigérien (Moden), principal mouvement d’opposition.

Mais il risque de se voir écarter du scrutin pour avoir été condamné à un an de prison dans l’affaire de trafic de bébés.

Fin octobre, pouvoir et opposition au Niger ont annoncé vouloir entamer un « dialogue » en vue « d’apaiser » le climat politique tendu à un an de la présidentielle.

Depuis 2017, l’opposition refuse de siéger à la commission électorale et conteste le nouveau code électoral élaboré sur une base « non consensuelle, sans sa participation » et adopté en juin par le Parlement.

Plusieurs tentatives de révision consensuelle du code entre partis présidentiels et opposition ont échoué.

V.A.