Plusieurs essais cliniques ont été effectués en Afrique afin de tester les antiviraux comme traitement préventif contre le SIDA. Des patients sains ont reçus des doses d’antiviraux, normalement administrés aux personnes contaminées par le VIH, dans le but d’éviter d’être infectée par le virus lors d’un rapport sexuel avec une personne séropositive. Ce procédé a été testé sur plus de 4700 couples, dont l’un des partenaires était contaminé par le virus, en Ouganda et au Kenya. Les couples ont été divisés en deux groupes : certains partenaires non malades recevaient une dose quotidienne de tenofovir et d’emtritabine, les autres un placebo, alors qu’ils pensaient être sous traitement. Au début, les résultats des tests étaient assez concluants, montrant que le médicament réduisait de 75% le risque de contracter la maladie.
Cependant, en avril 2011, cette vague de tests peu éthiques a dû être arrêtée, car le groupe qui recevait le médicament ne se trouvait pas être plus immunisé que ceux ayant pris le placebo. Une étude appelée FEM-PrEP, a étudié le cas de 2120 femmes au Kenya, Afrique du Sud et Tanzanie. Parmi elles, 33 femmes, qui prenaient un traitement, ont contracté la maladie, face à 35 femmes contaminées parmi celles qui prenaient le placebo. Par ailleurs, le nombre de personnes touchées par de graves effets secondaires comme des nausées, des vomissements, des anomalies rénales ou du foie a augmenté de façon importante.
D’autres études plus tardives, réalisé avec la même méthode, ont donné d’autres résultats totalement différents. Les médecins sont encore incapables d’expliquer les écarts de résultats au fil des années. Cette méthode de test, dont la fiabilité est discutable et qui a contribué à la contamination de centaines de personnes depuis son commencement, sera à nouveau utilisée en décembre prochain pour effectuer une nouvelle série de tests.