UNESCO/Patrimoine culturel immatériel de l’humanité: Une danse, une musique et une sauce d’Afrique candidats!

Afriquinfos Editeur
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Rabat (© 2022 Afriquinfos)- Trois pays africains ont déposé leur candidature pour inscrire leurs traditions au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agit de la Zambie, de la Tunisie et de l’Algérie.

La Zambie souhaite inscrire la danse kalela, (akalela en langue locale), une ancienne danse toujours pratiquée au patrimoine : Une pratique née à l’époque coloniale, dans les années 1950 dans la province de Luapula.

La kalela fait référence au monde des colons en reprenant les vêtements et aux relations entre les communautés. Elle est pratiquée pendant les funérailles, les célébrations des récoltes. Chants, tambours illustrent ainsi la vie quotidienne et aujourd’hui des modes de vie très moderne comme le fait, par exemple, de répondre au téléphone.

La Tunisie, elle propose la harissa pour cette aventure. La harissa est un savoir-faire, une pratique culinaire que les autorités souhaitent inscrire au patrimoine culturel immatériel de l’humanité : la Harissa. Sauce, purée, de piments rouges broyés, puis mélangés à de l’huile d’olive et des épices : du cumin, de l’ail notamment, élément devenu essentiel dans tout le Maghreb pour relever les saveurs des couscous, des tajines. Les autorités tunisiennes revendiquent donc la paternité de la harissa qui aurait été inventé au XVIe siècle.

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La troisième candidate du continent : l’Algérie, qui espère voir la musique raï classée, protégée par l’Unesco. En 2020, les autorités avaient retiré leur candidature en indiquant « un manque d’éléments ». Visiblement le dossier a été consolidé, la brouille avec le Maroc qui revendiquait aussi la paternité de cette musique est close. Le raï, né au début du XXe siècle, a été modernisé dans les années 1970-1980 dans l’ouest de l’Algérie, avec Oran comme capitale. Musique populaire par excellence, jouée lors des mariages, dans les discothèques, le mot Raï a plusieurs traductions : « opinion », « conseil », « pensée ».

Outre les trois pays africains, 43 autres pays du monde sont en lice pour inscrire des traditions, des musiques au patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Réunis depuis dimanche à Rabat au Maroc pour sa 17e session, le comité du patrimoine de l’Unesco envisage d’inscrire des traditions, des musiques au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Au plus tard, ce jeudi 1er décembre 2022, les 24 pays membres vont donc étudier les candidatures déposées cette année.

V.A.