La Tripartie : 26 pays d’Afrique signent un accord de libre échange

Afriquinfos Editeur
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La Tripartie rassemble la moitié de l’Afrique orientale. Elle vient accroître le processus pouvant aboutir  à ’intégration économique d’une cinquantaine de pays dans différents secteurs. La création de la «Tripartie» a nécessité 5 années de négociations et de discussions. Elle s’étend du Cap en Afrique du Sud, au Caire, en Egypte.

 Le Traité de libre échange Tripartie est le résultat d’une fusion de 3 régions économiques qui n’ont  pas encore chacune de leurs côtés, abouti à leur intégration. Il s’agit notamment du COMESCA (le Marché commun des Etats d’Afrique Australe et de l’Est), l’EAC, (la Communauté d’Afrique de l’Est) et de la SADC (la Communauté de développement d’Afrique Australe).

 Les 26 pays qui forment la Tripartie constituent une population de 625 million d’habitants. Ils disposent d’un PIB global de 900 million d’euros. Les pays signataires de cet accord devraient conclure une hausse de 20 à 30 % de taxes sur les échanges commerciaux des pays membres.

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 Le traité de libre échange compte en outre créer les tarifs douaniers préférentiels et l’élimination des barrières non tarifaires. Ce qui devrait d’ailleurs permettre une harmonie  entre les politiques commerciales.

Appui exogène

 Le NEPAD (Nouveau partenariat pour le Développement de l’Afrique) qui préconise la construction de chemins de fer, de routes, et d’autres voies de communication dans le but de faciliter le commerce intra-continental devrait également contribuer au succès de  la Tripartie.

 Les 26 pays membres de la zone de libre échange ratifieront le Traité une année après sa signature.

 Les pays qui pourraient le plus profiter de ce Traité sont l’Ethiopie, l’Afrique du Sud, le Rwanda.   L’Ethiopie est l’un des pays les plus actifs de l’Afrique de l’Est. Ces énormes investissements ont permis à Addis-Abéba d’avoir une forte croissance ces cinq dernières années. Elle espère donc devenir le premier exportateur du sucre, du textile et des chaussures, avec la signature de ce Traité.

 L’Afrique du Sud estime pour sa part que ce Traité entre marchés africains est une opportunité économique. Le libre échange à ses yeux peut favoriser la coopération industrielle. Selon le chef économiste de Nedbank, la signature de cet accord est une «réussite». Au Rwanda, on estime que le libre échange peut favoriser le désenclavement  du pays. D’où l’attente vis-à-vis de la Tripartie.

Innocente Nice