L’état de la pandémie en Afrique au 7 juillet 2020

Afriquinfos Editeur
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Pandémie de coronavirus en Afrique

Addis-Abeba (© 2020 Afriquinfos)-L’Afrique vient de franchir la barre des 500.000 cas de coronavirus confirmés. Le virus a déjà coûté la vie à 11 371 personnes sur le continent selon le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique. Les pays les plus touchés par la pandémie sont l’Afrique du Sud (196 750 cas et 3 199 décès), l’Égypte (75 253 cas et 3 343 décès), le Nigeria (28 167 cas dont 634 décès), le Ghana (20 085 cas et 122 décès), l’Algérie (15 941 cas et 952 décès), le Cameroun (12 592 et 313 décès) et le Maroc (14 329 et 235 décès).

Avec la reprise de certaines activités et l’ouverture des frontières, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se dit préoccupée par la situation sur le continent noir.

La Directrice régionale africaine de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti, appelle donc les pays africains à se doter des moyens sanitaires nécessaires pour faire face à la pandémie de la Covid-19. S’il est difficile de faire des prévisions à cause des dynamiques différentes de la pandémie par région, Mme Moeti estime qu’il faut parer à toute éventualité.

«Le plus important est de renforcer les capacités en matière de santé publique, de sorte que si des vagues d’infections se produisent, les pays soient en mesure de les arrêter, et que la réponse soit adaptée», a-t-elle fait savoir. Aussi, a-t-elle précisé que les mesures de quarantaine prises par les Etats pour empêcher la propagation de la Covid-19 ne pourront pas tenir indéfiniment, elle dit craindre alors une résurgence de la pandémie.

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Le président Nana Akuffo Addo mis en quarantaine

« Sur recommandation des médecins, le président de la République Nana Akuffo Addo, est à partir du 4 juillet 2020 en isolement pour 14 jours conformément aux mesures liées au Covid-19 », peut-on lire dans un communiqué du ministère ghanéen de l’Information. « Le président a pris cette décision après qu’une personne de son entourage ait été testée positive au Covid. Il a été testé négatif, mais il a choisi de prendre cette mesure par précaution », indique le communiqué.

En attendant éventuellement une deuxième vague redoutée de la pandémie en Afrique, plusieurs revendications voient le jour dans le secteur des praticiens hospitaliers dans divers Etats africains. En République démocratique du Congo, c’est via une «grève illimitée» que le personnel soignant engagé dans la riposte contre le coronavirus réclame les primes qui lui sont dues depuis le mois de mars.

Ces praticiens dénoncent en outre un manque d’équipement, et réclament une prise en charge des familles des soignants victimes du virus.

Il y a quelques jours, en Sierra Leone, les médecins qui sont au front contre la pandémie, ont aussi donné un préavis de grève au gouvernement pour qu’il leur verse les indemnités hebdomadaires couvrant les trois derniers mois.

Au Nigeria, les médecins accusent les autorités de fermer les yeux sur des cas de contaminations à la Covid-19, notamment dans l’Etat de Cross River, dans le sud-est du pays, où le Centre national des maladies infectieuses (NCDC) dit n’avoir toujours pas recensé de cas positif. Le ton est également monté ce 06 juillet au Zimbabwe où des médecins ont manifesté devant un hôpital de la capitale Harare pour exiger des hausses de salaires. Treize d’en eux ont été interpelés par la police.

I.N.