Les ex-colonies portugaises d’Afrique vont réécrire l’histoire de leurs luttes de libération coloniale 

Afriquinfos Editeur
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Praia (© 2022 Afriquinfos)- ‘’ Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse ne peuvent que chanter la gloire du chasseur.’’ Cette expression résume ce qui va se passer les trois prochaines années dans les anciennes colonies portugaises d’Afrique. A l’initiative de la Fondation Amilcar Cabral, les histoires de lutte pour la libération coloniale seront réécrites en mettant en lumière les faits d’armes des combattants de la liberté.

A l’initiative de la Fondation Amilcar Cabral, les pays africains ayant pour langue officielle le Portugais (PALOP) vont réécrire les histoires de la lutte pour la libération coloniale. Une décision prise à l’unanimité par les dirigeants des pays concernés lors d’une Conférence extraordinaire tenue en avril 2021. Les travaux seront dans un premier temps financés par l’Angola pour une enveloppe comprise entre 500.000 et 1 million de dollars.

Pour conduire cette mission, une équipe de treize (13) chercheurs, dirigée par l’historien Carlos Carvalho. La task-force est composée des chercheurs issus d’Angola, de São Tomé et Príncipe, de Guinée-Bissau et du Mozambique.

Les résultats de leurs travaux permettront de réhabiliter et de restaurer l’histoire de la décolonisation qui a été tronquée du point de vue du colonisateur. « Ça vient donner un sens à ce qu’ont fait les combattants de la liberté de la patrie (…), et on a envie de le raconter, mais, en même temps, on a du recul parce que l’histoire ne s’arrête pas avec nous et ne s’est pas terminée avec eux’’, a déclaré dans la ville de Praia le président de la Fondation Amilcar Cabral (FAC), Pedro Pires.

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Il en outre précisé que l’objectif est également de « fixer les aspects les plus importants des parcours de ces pays en tant que peuple et en tant que combattants et de les présenter aux générations futures’’. Les travaux qui ont commencé il y a six mois vont durer trois ans, selon la Fondation.

Boniface T.