Diriger une fédération en Afrique: Eto’o fait des émules et conforte des convictions

Afriquinfos Editeur
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Yaoundé (© 2022 Afriquinfos)- Après la vague d’ancien footballeurs africains reconvertis en sélectionneurs ou entraîneurs de clubs, Samuel Eto’o aurait-il ouvert l’ère des anciens footballeurs, présidents de fédération? L’ancien Lion Indomptable est devenu le 11 décembre 2021 président de la Fécafoot. Et depuis, nombre d’anciens footballeurs affichent leurs ambitions de prendre la tête des fédérations de leurs pays.

Dans l’histoire récente du football sur le continent, c’est Didier Y. Drogba, légende ivoirienne du football, qui s’est lancée dans la course à la présidence de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF).  Si l’ancien goléador des Eléphants est plébiscité par ses concitoyens, il n’était pas de même dans les milieux du football ivoirien où sa candidature a fait face à une certaine opposition. Au final, le processus électoral connaîtra une impasse obligeant une intervention de la FIFA qui mettra sur pied un Comité de normalisation.

Mais l’élection de Samuel Eto’o à la tête de la FECAFOOT va peut-être contribuer à changer la donne, et donner un nouvel élan à la candidature de Didier Drogba. En effet, depuis l’élection de l’ancien capitaine des Lions Indomptables, de nombreux observateurs estiment qu’il est temps que le «football soit géré par des footballeurs».  Et ce ne sont pas les candidats qui manquent.

Au Sénégal, El Hadj Diouf, ancien attaquant des Lions de la Téranga, a clairement affiché sa volonté de prendre la tête de la Fédération sénégalaise de football, interrogé sur le fait s’il envisageait de suivre l’exemple de Samuel Eto’o en se portant candidat : «J’apprends et je vous assure que mon objectif est bien de diriger la fédération dans le futur. Quand on apprend, c’est pour ériger son école, son entreprise», a déclaré le Ballon d’or africain en 2001 et 2002.

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Il se réjouit de l’élection du Camerounais mais estime que pour l’heure, il s’attèle à acquérir de l’expérience: «Pour l’instant, je suis là pour apprendre auprès des présidents Senghor, Cheikh Seck et des autres», a déclaré celui qui est actuellement conseiller à la FSF.

Du côté de Lomé, la même question a été posée à Emmanuel Adebayor : «Veut-il suivre l’exemple de Samuel Eto’o»? «J’ai le temps de réfléchir, s’il faut que je sois le président de la Fédération Togolaise de Football (FTF) ou pas…  Mais, franchement, Samuel Eto’o est un grand frère, un aîné qui a arrêté sa carrière 2 ans avant de devenir président de la Fédération camerounaise de football», a répondu l’ancien joueur du Real de Madrid.

La star togolaise n’en a visiblement pas encore fini avec les crampons : «Je ne suis pas encore officiellement à la retraite. Laisser moi jouir de mes efforts, j’ai travaillé tellement dur, 20 ans de haut niveau, c’est tellement difficile… Quand j’ai commencé ma carrière, je ne l’ai jamais annoncé à qui que ce soit, donc quand je vais arrêter je ne l’annoncerai pas. Ne me poussez pas à faire ce que je n’ai pas envie de faire», a clarifié le joueur. Pour le voir déposer sa candidature à la présidence de la FTF, il faudra encore attendre quelques années.

S. B.