"Initié par la commission de l'UEMOA, en partenariat avec les principaux partenaires intervenant dans l'enrichissement des aliments en micronutriments dans la sous-région ouest-africaine, ce projet vise l'enrichissement durable de l'huile de cuisine, de la farine de blé et du sel pour atteindre au moins 70 pour cent de la population", a expliqué le Commissaire de l'UEMOA.
Ce projet, a-t-il souligné, s'appuiera sur les acquis actuels, pour continuer à renforcer la capacité des industries et des structures gouvernementales, afin de mettre à la disposition des populations pauvres et à risque, des aliments enrichis de bonne qualité qui couvriront en moyenne 30 % à 60 % des besoins journaliers en vitamine A, en fer, en iode, en zinc et en acide folique.
Pour cet expert de l'UEMOA, les vitamines et les sels minéraux sont essentiels à la croissance et au développement harmonieux de l'organisme.
"Dans le monde, les carences en micronutriments constituent un problème majeur de santé publique. En Afrique de l'Ouest, plus de 80% des jeunes enfants, plus de 60 % des femmes enceintes et plus de 50 % des enfants d'âge scolaire souffrent de l'anémie", a-t-il déploré.
De même, il a regretté que chaque année, 1,8 millions d'enfants naissent dans la zone UEMOA sans protection contre les effets néfastes de la carence en iode.
"Face à cette situation nutritionnelle préjudiciable à la santé des populations et au développement socioé-économique des Etats membre de l'espace, les Etats se sont engagés à mettre en place différentes stratégies de lutte contre ces carences", a-t-il indiqué.
Il précise que "l'enrichissement des aliments en micronutriments est le seul moyen le plus rentable, sur le long terme, pour prévenir et corriger les carences en vitamines et minéraux".