La non-reconnaissance de l’Apartheid par De Klerk comme « crime contre l’humanité » créé la polémique

Afriquinfos Editeur
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Pretoria (© 2020 Afriquinfos)- L’Afrique du Sud n’en a pas fini avec les blessures issues de l’apartheid. En témoigne la vive polémique suscitée par de récentes déclarations de l’ancien président Frederik De Klerk. Ce dernier interrogé sur la qualification de l’apartheid a refusé de reconnaître que c’était un crime contre l’humanité.

Frederik de Klerk, dernier président sud-africain sous le régime de l’apartheid a fait hérisser les cheveux sur la tête de nombre de ses compatriotes notamment noirs. L’ancien chef d’Etat a catégoriquement refusé de reconnaître lors d’une interview télévisée de reconnaître le système politique de ségrégation dont était victime les noirs sud-africains comme un « crime contre l’humanité ». Malgré l’insistance du journaliste, Frederik de Klerk est resté droit dans ses bottes indiquant l’apartheid n’avait rien de comparable à un génocide et ne devait donc pas être considéré comme un crime contre l’humanité.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer de vives réactions de défenseurs des droits de l’homme et d’activistes. Les parlementaires membres de l’ANC, parti de Nelson Mandela ne sont pas du reste. La fille de l’icône de la Nation arc-en-ciel, Zindzi Mandela a fait part de toute sa douleur suite aux déclarations de Frederik de Klerk : « j’ai le cœur brisé – ce qui est arrivé à ma mère et à beaucoup d’autres sous la gouvernance de De Klerk. Selon son entretien, il a justifié cela, disant donc que ma mère et les autres méritaient cette agression. Que défendons-nous? » s’est-elle questionnée.   

Le bouillant député de l’Economic Freedom Fighters (EFF), n’a pas manqué d’y allé de son tweet. Julius Melema a notamment relayé les déclarations de la Fondation de Klerk qui laissent entendre que la qualification par les Nations Unies en 1966  de l’apartheid comme « crime contre l’humanité, l’a été  sous la pression de l’Union soviétique et des communistes et de leurs alliés de l’ANC et n’avait pour seul objectif que « stigmatiser les Sud-Africains blancs ».

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Le chemin vers la réconciliation en Afrique du Sud est encore long.

S.B.