Afrique du Sud : les pollutions et les maladies, des conséquences liées à l’exploitation de l’or

Afriquinfos
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 (© 2018 Afriquinfos) – En Afrique du Sud, l’exploitation aurifère est responsable des maux et des pollutions, d’après le journaliste français Martin Boudot.

Cette affirmation relève d’une enquête menée par le français qui s’est lui-même rendu en Afrique du Sud pour étudier la question.

Dans ce pays d’Afrique Australe, par ailleurs, l’un des pays plus gros producteurs d’or au monde, l’extraction de 5 grammes d’or nécessite le creusé d’une tonne de terre et une tonne de déchets, a souligné le journaliste suite à ses observations lors de ses investigations enquête réalisée en Afrique du Sud, sur l’impact de l’exploitation aurifère et les pollutions qu’elle peut engendrer.

Une fois que les déchets sont extraits du sol, ils sont entassés dans des terrils. Ces monticules de terre se situent à proximité  des « townships », ces quartiers très pauvres d’Afrique du Sud. Bien souvent, les terrils ne sont nullement surveillés et les conséquences sont on ne peut plus désastreuses. « Le sable, le mercure, l’arsenic, le cadmium, le chrome s’envolent s’infiltrent dans les nappes phréatiques et les populations locales en sont victimes », explique Martin Boudot.

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  1. Boudot appuie sa thèse avec l’exemple de Ntando, une enfant atteinte de paralysie cérébrale qui ne peut ni parler, ni marcher et qui vit dans l’un de ces quartiers pauvres qui bordent ces montagnes toxiques, où vivent beaucoup d’habitants sont malades. « Elle dit beaucoup de choses avec ses yeux et malheureusement, très peu avec son corps », décrit le journaliste. A part Ntando, plus d’une vingtaine d’autres se retrouve dans le même cas, selon toujours les résultats de l’enquête enfants, autour d’un seul terril, à être aussi malades.

Les populations victimes de ces faits restent convaincues de leurs côtés, que ces maladies résultent des pollutions, notamment celle au plomb.

De très grandes quantités de plomb ont ainsi été retrouvées dans les cheveux de Ntando lors de l’enquête. Pour mieux s’assurer le journaliste a réalisé des tests sur les habitants vivant à proximité des terrils et sur lui-même, à titre de comparaison.  Les résultats étaient sans appel : les cheveux des habitants contiennent 64 fois plus de plomb, 5 fois plus d’arsenic et 4 fois d’uranium que la moyenne française. Martin Boudot  pour conclure son enquête a interpellé plus d’un sur   » l’impact, à long terme, de ces métaux lourds sur la santé de ces personnes ».

Innocente Nice