Le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon estime dans un Rapport d’enquête remis au Conseil de sécurité que «le Gouvernement transitoire d’union nationale doit demander des comptes» aux «dirigeants politiques et militaires de l’Etat du Haut-Nil».
Selon le Rapport, des hommes en uniforme de l’armée sud-soudanaise ont fait utilisation «des armes perfectionnées dont des balles traçantes et des grenades». Ils ont attaqué les campements «des ethnies Nuer et Shilluk (…) avec l’aide des soldats gouvernementaux». L’attaque a fait au moins 30 morts et 123 blessés, mentionne le rapport d’enquête. Avant que les sanctions ne tombent, les enquêteurs recommandent le maintien du camp à Malakal «à court terme, jusqu’à ce que la sécurité et la situation politique s’améliorent». Ils recommandent également de «donner à la mission de l’ONU au Soudan du Sud (Minuss), dont le mandat doit être renouvelé avant août, les moyens d’améliorer sa capacité à protéger les civils». De leurs côtés, les Nations unies réclament des autorités sud-soudanaises une large diffusion des condamnations de «toute forme d’attaque» à l’encontre des civils.
Toutefois, Stéphane Dujarric Porte-parole de l’ONU, relève «une certaine confusion à propos de la chaîne de commandement et des règles d’intervention, ainsi qu’un manque de coordination» entre les Casques bleus. Pour «Médecins sans frontières», les Casques bleus ont «failli à leur mission de protéger les civils» à Malakal. L’ONG accuse les forces onusiennes de légèreté dans le contrôle des armes dans le camp.
Anani GALLEY
