Soudan du Sud: Ces nouvelles hostilités qui risquent d’enfoncer ce pays appauvri

Afriquinfos
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Des sanctions contre le Soudan

Malgré l’appel au calme lancé par le Conseil de sécurité de l’ONU, de violents combats se poursuivaient ce lundi à Juba. Un cessez-le-feu en vigueur depuis ce lundi appaise provisoirement les tensions. 36 mille personnes ont fui Juba depuis vendredi dernier et au moins 300 personnes ont été tuées.

De son côté, le secrétaire des Nations Unies Ban Ki-moon a, lors d’une  réunion d’urgence, réclamer des sanctions contre le Soudan du Sud, qui a fraichement célébré ses cinq ans d’indépendance. Ban Ki-moon souhaite un embargo immédiat sur les armes et des sanctions ciblées contre les fauteurs de trouble. «La reprise des combats est scandaleuse. C’est un nouveau revers. Elle aggrave les souffrances du pays. Elle tourne en ridicule les engagements pris en faveur de la paix», critiqué M. Ban lors d’une Conférence de presse au siège de l’ONU, à New York.

Dans ce contexte, M. Ban a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à imposer un embargo immédiat sur les armes vers le Soudan du Sud et à prendre des sanctions ciblées supplémentaires contre les responsables qui entravent la mise en œuvre de l’Accord de paix.

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Le président Salva Kiir appelle à un cessez-le-feu

Le président Salva Kiir, a de son côté, réitéré son engagement à la mise en œuvre de l’accord de paix ratifié le 26 août 2015. Il a appelé à «la cessation des hostilités avec effet immédiat» à partir de 18H00 locales (15H00 GMT). Une annonce faite par le ministre de l’Information Michael Makuei à la télévision d’État (SSBC). «Tous les commandants de l’armée gouvernementale (SPLA) ont ordre de cesser tout combat et d’obéir à ce décret, de contrôler leurs forces et de protéger la population civile et ses biens, ainsi que d’assurer la protection de tout groupe ethnique qui pourrait être visé», annoncé Michael Makuei.

Depuis vendredi dernier, Juba est le théâtre de violents combats entre les forces loyalistes, fidèles à Salva Kiir, et celles des ex-rebelles aux ordres du vice-président Riek Machar. Selon une source diplomatique occidentale, de l’artillerie lourde a été utilisée au cours de ces affrontements.

Bella EDITH