Paris (© Afriquinfos 2017)- Fayez al-Sarraj et Khalifa Haftar, les deux frères ennemis libyens se sont mis d’accord sur des élections “au printemps”, au cours d’une rencontre près de Paris sous l’égide, du président français Emmanuel, qui a annoncé lui-même la nouvelle.
“Ce qui est extrêmement important, c’est que l’un et l’autre ont acté un accord en vue des élections au printemps prochain”, a affirmé M Macron, saluant un “courage historique”, au cours d’une conférence de presse, à l’issue des discussions entre les deux rivaux.
Pour la première fois, le chef du gouvernement de Tripoli, Fayez al-Sarraj, et l’homme fort de l’est de la Libye, Khalifa Haftar, ont adopté mardi une déclaration commune de sortie de crise, appelant à un cessez-le-feu et à l’organisation d‘élections le plus rapidement possible.
Le texte en dix points, réaffirme que seule une solution politique permettra de sortir de la crise libyenne et réitère la validité des accords de Skhirat, signés en 2015 sous l‘égide de l’ONU.
Aux dire de M. Macron, il s’agit d’ “un processus qui est essentiel pour l’Europe toute entière car si nous ne réussissons pas ce processus, à travers les risques terroristes, à travers les conséquences migratoires qu’un tel échec produirait, les conséquences sur nos pays sont directes”, a martelé le président français, avant d’ajouter : “le peuple libyen mérite cette paix et nous la lui devons”.
L’accord du cessez-le-feu appelle certes à la démobilisation des combattants des milices et à la constitution d’une armée libyenne régulière, mais ne s’applique pas à la lutte antiterroriste.
Il souligne en outre la nécessité de bâtir un Etat de droit en Libye et d’y respecter les droits de l’Homme.
La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi fin 2011. Plusieurs autorités rivales ainsi que des myriades de milices se disputent le contrôle de son territoire.
Innocente Nice
