Election 2017 à la CAF: Issa Hayatou a en face de lui un garçon dénommé COSAFA!

Afriquinfos
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Le Caire (© 2017 Afriquinfos)- Plus la date du Congrès électif à la Confédération Africaine de Football (CAF) prévue pour mars 2017 approche, plus les esprits s’échauffent au sein de l’instance faîtière du football africain. Alors que le Conseil des Associations de Football en Afrique Australe (COSAFA) a annoncé son soutien au Malgache Ahmad Ahmad (le challenger d’Issa Hayatou), le camp du président sortant sort les griffes et menace.

 

 

Candidat à sa propre succession pour la 8ème fois, Issa Hayatou aura face à lui le Malgache Ahmad Ahmad. L’élection à la présidence de la CAF prévue pour le mois de mars prochain met sens dessus dessous la CAF depuis la sortie du week-end dernier de la Cosafa. Le Conseil des Associations de Football en Afrique Australe a en effet officiellement apporté son soutien au candidat malgache, lui garantissant du coup 14 voix sur les 54 votants. Une information qui passe mal du côté du Caire où l’on met le branle-bas pour une réélection haut les mains d’Issa Hayatou.

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Pour ne rien arranger, le président de la COSAFA, Philip Chiyangwa, qui chapeaute également la ZIFA (Fédération zimbabwéenne de football), convie ses pairs de la zone à une rencontre en cette fin du mois de février… Pour célébrer en marge de son anniversaire, son élection à la tête de la COSAFA. Un évènement où est annoncé le président de la FIFA, Gianni Infantino et des présidents d’autres blocs régionaux.

C’en est trop pour l’équipe d’Issa Hayatou qui y voit une sorte de «dissidence» à même de «déstabiliser la CAF». Dans un courrier paraphé par le Secrétaire général de la CAF, Hicham Al Amrani, la faîtière du football africain exige l’annulation de la rencontre convoquée par le président de la Cosafa, évoquant un non-respect des textes de la Confédération.

Dans la missive, Hicham Amrani rappelle à Philip Chiyangwa «les obligations de toutes les associations zonales au respect de l’autorité de la CAF et à ne conduire aucune activité contraire aux objectifs de la CAF qui constituent le développement du football africain» et d’aller plus loin avec des menaces à peine voilée. Pour la CAF, le président de la Cosafa n’a  «pas le pouvoir d’organiser un tel rassemblement sans en porter connaissance à la CAF et sans son autorisation. Organiser une telle réunion avec des représentants d’autres associations membres que celles de la zone COSAFA s’assimile à une tentative de déstabiliser la CAF. Le comité exécutif de la CAF se réserve le droit de sanctionner toute infraction à ses statuts».

Philip Chiyangwa dans une réplique épistolaire indique qu’il n’enfreint aucune loi de la CAF en conviant chez lui à Harare des présidents de Fédérations. Il fait valoir les statuts de la FIFA qui protègent les droits de l’Homme dont la liberté d’association. On ne se démonte donc pas à la Cosafa et on est bien déterminé à faire échec à un énième mandat d’Issa Hayatou, au poste de président de la CAF depuis 1988 et candidat à sa propre réélection pour la 8ème fois.

 

T.W.